Le groupe Nord Ouest Exploitation, dirigé par Richard Patry, marque la reprise de ce 19 mai en ouvrant les voiles de deux nouveaux complexes, qui portent désormais sa flotte à 17 cinémas.
LE CINÉ PONT-AUDEMER
C’est un édifice tout en gigantisme et transparence, qui porte l’ambition de Michel Leroux, le maire passionné d’architecture de Pont-Audemer et la signature du cabinet international Jakob + MacFarlane. 2 476 m² de bâtiment, « comme un rocher posé sur quelques poteaux, un espace très aérien, qui se voit de loin. Bref, un vrai Versailles ! » selon Richard Patry, le président de Noé Cinémas qui assure la DSP. Il exploitait déjà Le Royal, depuis son acquisition municipale en 2018, qui est désormais remplacé par ce nouveau « Le Ciné », de six salles et 633 fauteuils.
À l’intérieur des salles, changement d’ambiance avec des fauteuils gris et un environnement noir qui mettent l’écran au premier plan – la plus petite salle disposant d’un écran de 7 mètres de base. « Nous sommes sur le modèle des Arches Lumières à Yvetot », notre Richard Patry en soulignant la qualité technique « irréprochable » des installations [voir Boxoffice Pro n°358 du 9 janvier 2019].
Le projet financé par la Ville, le département, la région, les aides du CNC et une partie par Noé Cinémas, aura coûté 6 millions « tout compris ». Avec à peine une soixantaine de sièges de plus que l’ancien Royal qui en comptait 570 pour ses trois salles, Le Ciné de Pont-Audemer affiche un ratio fauteuils bien plus élevé qu’un cinéma “normal”. « L’enjeu n’était pas de doubler les fauteuils mais les salles », rappelle Richard Patry. « On aurait pu le faire pour deux fois moins cher, mais comme toute œuvre d’art, ce bâtiment a un coût que le maire assume sans concession. »
La programmation sera enrichie de retransmissions d’opéras, d’expositions dans l’immense hall et deux grandes salles sont équipées pour accueillir des séminaires ainsi que de petites formes théâtrales. Les ateliers jeune public et les animations ne seront pas en reste, notamment avec la collaboration de l’association cinéphile locale Le Strapontin. Enfin, l’ensemble du cinéma est accessible pour les personnes à handicap sensoriel comme à handicap moteur.
Sans aucun autre cinéma à proximité, le nouvel équipement de Pont-Audemer est bien décidé à devenir le phare cinématographique d’un territoire culturellement très actif. Le tout, avec l’objectif de doubler les plus de 53 000 entrées (2019) du Royal, « en faisant vivre le lieu à la hauteur de ses ambitions ».
LE GRAND BLEU DU LAVANDOU
Cap sur la Méditerranée pour Noé Cinémas, face à l’île du Levant et à la grande bleue !
La Ville du Lavandou concrétise le projet d’un équipement « en dur », destiné à compléter toute l’année l’offre cinématographique de son seul Théâtre de verdure plein-air. L’occasion pour Noé de créer un cinéma « d’ultra proximité » sur l’un des rares territoires encore vierges de France, les établissements les plus proches étant à une demi-heure de route.
Ici, la forte contrainte immobilière du Sud de la France a poussé au maximum d’économies en termes de mètres carrés au sol. Plus petit et ramassé que Le Ciné de Pont-Audemer, Le Grand Bleu se présente donc sous la forme de trois cubes par salle (un grand et deux petits) réunis par un hall. Un édifice « d’or », réverbérant le soleil comme le ciel bleu azur du Sud, tel « un diamant qui brille de mille feux ou devient feu au couchant », décrit Richard Patry. Les équipements extérieurs sont complétés par un parking et par une esplanade, bordée de palmiers, qui accueilleront en alternance, midi et soir, six food trucks.
À l’intérieur, toujours aucune concession sur l’exigence technique, avec un écran de plus de 100 m² et le son Dolby Atmos dans la grande salle, des écrans de 9 mètres de base et du son 7.1 dans les deux autres, ainsi qu’une projection laser dans toutes.
Côté programmation, pour une population « forcément plus CSP+ », Noé Cinémas déploiera son offre de films pour les préretraités et retraités, sans oublier les familles sur les week-ends et les vacances scolaires. Si les études de marché prévoient entre 35 000 et 40 000 spectateurs annuels, Richard Patry compte bien dépasser ces estimations. « Nous partons d’une page blanche. Et vu la qualité de ce que nous proposons, ça ne peut pas ne pas marcher. »
Focus complet à retrouver dans le Boxoffice Pro n°396 du 26 mai 2021
À lire aussi, la série Boxoffice Pro consacrée aux nouveaux cinémas – ils sont pas moins de douze ! – qui ouvrent leurs portes pour la première fois ce 19 mai :
Kinepolis Waves à Metz (Moselle)
UGC Plaisir (Yvelines)
Le Paradiso de Cavaillon (Vaucluse)
Le Ciné Sologne de Romorantin (Loir-et-Cher)
CinéMonde à Annemasse (Haute-Savoie)
L’Arvor de Rennes (Ille-et-Vilaine)
Cinéma Confluences de Bar-le-Duc (Meuse)
Ciné Migennes (Yonne)
Sans oublier Le Ciné Château de Bonneville (Haute-Savoie) et Le Mégarama de Denain (Nord), bientôt dans nos colonnes !
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