Après le rapport des députés Jean-Jacques Gaultier et Quentin Bataillon à l’Assemblée et la proposition de loi de Laurent Lafon votée par le Sénat, le Blic, le Bloc et l’Arp restent vigilants sur ce qui doit renforcer, et non pas fragiliser la souveraineté audiovisuelle.
Alors que le Sénat vient d’adopter un nouveau projet de loi sur l’audiovisuel public, les organisations représentatives de l’ensemble de la filière cinéma ont réagi par communiqué, se réjouissant tout d’abord que la souveraineté audiovisuelle soit au cœur des débats parlementaires. Cette souveraineté passant par un audiovisuel public fort et indépendant, les organisations se félicitent « que les parlementaires aient réaffirmé leur opposition à tout projet de budgétisation » et soutiennent la proposition pérennisant le financement par une fraction de la TVA. « Nous saluons également l’idée d’un allongement de la durée des conventions pluriannuelles des différentes entités, signe d’une volonté de donner de la visibilité au service public. »
Néanmoins, d’autres mesures inquiètent les professionnels du cinéma. « La compensation de la suppression des annonces commerciales sur le service public par une taxe qui a vocation à disparaître fragiliserait l’audiovisuel public. La modification de la définition de la production audiovisuelle indépendante, ainsi que l’autorisation d’une troisième coupure publicitaire lors de la diffusion des œuvres, affaibliraient la création et son indépendance. » Enfin, sur le projet de regroupement France Médias, « nous craignons que la réunion en holding de l’audiovisuel public amoindrisse les ressources allouées aux missions de service public, l’indépendance et la diversité éditoriale de chacune de ses entités. Sur ces propositions également contestées par la ministre de la Culture, nous appelons à la plus grande vigilance ».
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