Le Pathé Dakar a ouvert

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Les Cinémas Pathé Gaumont ont inauguré le premier multiplexe sénégalais le 6 octobre. 

Après avoir investi la Tunisie il y a quatre ans, où il compte désormais trois cinémas à Tunis, Sousse et Ben Arous, le groupe français poursuit donc son aventure africaine au Sénégal. « Un pays qui a une longue histoire de cinéma », a souligné Aurélien Bosc, président des Cinémas Pathé Gaumont lors de l’inauguration, et pour lequel il était « essentiel d’être équipé d’un établissement moderne ». Implanté dans le quartier Mermoz au centre-ouest de la capitale, proche d’un supermarché et de nombreux restaurants, le Pathé Dakar s’étend sur une superficie 5 000 m² – 8 000 en comptant son parking de 200 places –, et abrite sept salles pour 1 394 fauteuils.

Conçu par l’architecte Pierre Chican, le Pathé Dakar offre en effet le standing “maison” dans ses sept salles, de 126 à 396 fauteuils numérotés chacune, dont l’une est équipée d’un écran de 21 m de base, soit le plus grand d’Afrique de l’Ouest, et toutes en projection laser. « La vocation de ce lieu, c’est que tous les Sénégalais s’y sentent chez eux, et y vivent des émotions merveilleuses en commun », a insisté Aurélien Bosc, se référant aussi aux vastes espaces de convivialité du nouveau cinéma, qui propose notamment un bar rooftop à l’étage, et devrait accueillir prochainement un restaurant en terrasse. 

Ouvert au public depuis le 7 octobre, avec un tarif de 5 000 FCFA la place (environ 7 €), le cinéma propose une dizaine de films internationaux par semaine, du blockbuster américain aux comédies françaises en passant par Sans filtre en VO, des retransmissions de spectacles Pathé Live, mais programmera aussi des films sénégalais et africains. « On montrera les films que les gens veulent voir », a assuré Moustapha Samb, le directeur dakarois du multiplexe, fort d’une longue expérience de programmateur cinéma des instituts français en Afrique subsaharienne, et impliqué dans l’élaboration du projet. 

Un projet que Pathé a mûri pendant six ans, « en étant très bien accompagné par la municipalité de Dakar et les autorités gouvernementales », avant de lancer les travaux en 2019, « entièrement réalisés par des entreprises sénégalaises », a tenu à préciser Aurélien Bosc. Et si le chantier a pris deux ans de retard à cause du Covid, c’est aujourd’hui un outil « unique à Dakar et dans toute l’Afrique subsaharienne » qui est proposé au public.

En effet, la plupart des salles de Dakar ont disparu à la fin des années 1990, la dernière ayant fermé en 2004. Depuis, Vivendi a ouvert en 2017 le CanalOlympia Teranga, salle polyvalente de 300 places, puis le groupe local Saleh a construit l’année suivante le complexe Ousmane Sembène de 3 salles. Le Pathé Dakar va donc multiplier l’offre de films dans la capitale, dont la population approche aujourd’hui les 4 millions d’habitants.
Après le Sénégal et la Tunisie, le groupe de Jérôme Seydoux entend poursuivre son « plan de développement ambitieux et volontariste en Afrique », en se déployant en Côte d’Ivoire à Abidjan, et au Maroc à Casablanca.

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