Netflix devient mécène de la Cinémathèque française

Le géant mondial du streaming et l’institution de la cinéphilie française viennent d’officialiser un partenariat qui s’articulera autour de deux axes.

Netflix poursuit son implantation dans le pays de la « diversité culturelle ». La plateforme de streaming devient officiellement mécène de la Cinémathèque française, témoignant d’une « volonté de soutenir la préservation et le rayonnement du patrimoine cinématographique français et international et d’en favoriser la transmission ».

Ce partenariat va se concrétiser à travers deux axes précis. D’une part, Netflix va « pour la première fois » participer au financement de la restauration d’un film, en l’occurrence Napoléon d’Abel Gance (1927), chef d’œuvre du patrimoine hexagonal. Les travaux ont débuté en 2008 sur la version intégrale de près de sept heures dite « Apollo » et devraient s’achever fin 2021, année du bicentenaire de la mort de l’Empereur.

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Pour rappel, le géant du streaming avait par le passé injecté cinq millions de dollars pour ressusciter The Other Side of The Wind, œuvre inédite d’Orson Welles disponible sur la plateforme depuis fin 2018. En mars dernier, elle avait déjà mis un pied dans le cinéma de répertoire français avec l’acquisition temporaire d’une partie du catalogue MK2 dont plusieurs grands auteurs comme François Truffaut, Jacques Demy ou Alain Resnais.

D’autre part, ce partenariat va permettre à Netflix d’organiser des rencontres et projections événementielles. « Une démarche qui s’inscrit dans la continuité d’initiatives prises en 2020 : l’avant-première virtuelle française de Mank, qui marqué le retour de David Fincher, et une master class avec Damien Chazelle, Houda Benyamina, Laïla Marrakchi et Alan Poul autour du processus de création de la série The Eddy », explique le service de streaming. Il trouve ainsi un nouveau point de chute pour ses films sur le territoire français, lui qui collabore depuis plusieurs mois avec le Christine Cinéma Club (Paris), établissement exploité par Ronald Chammah. Mais surtout, l’ogre américain, qui soutient aussi un programme de formation à la Fémis, s’offre ainsi une bonne conduite à l’égard d’un secteur… qu’il fait trembler.

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