Alors que la Fédération est entendue ce matin au ministère de la Culture, Richard Patry s’adresse directement à Emmanuel Macron, dans une lettre ouverte publiée par Le Figaro.
« Nous en appelons à vous, M. le président, pour que les cinémas rouvrent le plus vite possible, comme toute autre activité essentielle à la vie des Français » : c’est la demande du président de la FNCF dans sa lettre à celui de la République, à deux jours de la date anniversaire du 14 mars 2020, depuis laquelle le public n’a pas pu voir de films en salle pendant près de huit mois. « Les cinémas auront fait partie des lieux qui auront été fermés le plus longtemps dans notre pays », souligne Richard Patry dans sa tribune. Un total de 233 jours, à date. « Une fermeture tellement longue que nous ne la comprenons toujours pas », déplore-t-il, en citant les chiffres qui font toute la force et l’exception de notre parc de salles, tout comme l’efficacité d’un protocole sanitaire « constamment validé par les autorités publiques qui l’ont à plusieurs reprises cité en exemple ». En effet, en s’appuyant sur plusieurs études scientifiques européennes, « de nombreux médecins virologues, épidémiologistes, urgentistes déclarent régulièrement que rouvrir les cinémas avec les protocoles validés ne poserait aucun problème sanitaire ».
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« Mais surtout, la culture manque aux Français », rappelle Richard Patry, reprenant dans sa lettre les arguments de la campagne #OuvrezLesCinémas lancée hier par tous les exploitants du pays. Il n’en oublie pas de citer la filière dans son ensemble et les centaines de films en attente, « alors qu’on s’apprête à intégrer les plateformes dans le financement de nouveaux films ». Plus largement et au-delà du cinéma, le gouvernement doit être fidèle aux valeurs de l’exception culturelle française, et « rouvrir au plus tôt les lieux de culture doit désormais constituer pour lui une ardente obligation ».
Ce matin même, sur les ondes de France Culture et juste avant que son cabinet ne reçoive les organisations du cinéma, la ministre Roselyne Bachelot disait « militer pour une ouverture globale de tous les lieux de culture » – et non plus progressive –, qu’elle estime possible « au cours du deuxième trimestre de cette année ».
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