Des aides supplémentaires pour le cinéma de patrimoine, les cinémathèques… et les salles

Rachida Dati au Festival Lumière, en compagnie du directeur de l’Institut Lumière Thierry Frémaux (à gauche) et Olivier Henrard, le président par intérim du CNC (à droite) © Ministère de la Culture/cabinet

C’est tout naturellement du Festival Lumière de Lyon, où elle s’est rendue samedi 19 octobre, que la ministre de la Culture Rachida Dati a dévoilé le volet de son plan de diffusion consacré aux cinémathèques et films de patrimoine.

« J’ai demandé au CNC de renforcer son soutien [aux cinémathèques], en dégageant une enveloppe de crédits spécifiques, pour qu’elles puissent continuer à agir sur leur territoire », a indiqué la ministre. L’enveloppe allouée au fonctionnement des cinémathèques bénéficiera ainsi d’une augmentation de 67 %, passant de 900 000 à 1,5 million d’euros (M€). Dans ce cadre, l’Institut Lumière et son festival, dont la ministre a salué l’engagement et le travail, bénéficiera d’un soutien exceptionnel du CNC de 350 000 € entre 2025 et 2026.

Par ailleurs, une aide exceptionnelle d’un 1,4 M€ en 2025 permettra de financer des projets d’investissement « particulièrement pertinents ». 

Rachida Dati souhaite aussi « soutenir davantage la médiation et les activités autour des projections, et notamment à destination des jeunes, en développant des séances “hors les murs” ».

Le budget CNC alloué à la restauration et numérisation des films tournés sur pellicule augmente pour sa part de 2,6 à 3,6 M€ (+40 %). « Au total, ce sont 75 M€ qui ont été engagés pour numériser près de 1400 films », a rappelé la ministre.

Un rééquilibrage du soutien aux salles 
Enfin, Rachida Dati a acté les succès des films français, mais aussi un retour des spectateurs qui « ne s’est pas fait partout de la même façon ». Elle entend prendre en compte ce « déséquilibre » dans le cadre de la réévaluation des soutiens automatiques du CNC – comme le revendiquait notamment la grande exploitation –, avec une enveloppe de 3 M€ supplémentaires chaque année, dès 2025. 

Les nouvelles annonces s’inscrivent dans le prolongement du grand plan diffusion, « à la fois complet et concret », lancé en mai dernier lors du Festival de Cannes – et dont la première partie, entre autres en faveur de l’itinérance – a déjà été mise en œuvre.

« J’ai beaucoup d’ambition pour le cinéma français, pour lequel je me suis battue et pour lequel je me bats encore », a conclu la ministre en se référant une nouvelle fois à un « véritable trésor national, [que] nous devons le défendre à tout prix. Vous connaissez mon attachement à ce modèle. Mon combat a été dur. Je suis heureuse de vous redire que le projet de loi de finances pour 2025 le préserve. Et je ne vous lâcherai pas ! » 

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