
C’est tout naturellement du Festival Lumière de Lyon, où elle s’est rendue samedi 19 octobre, que la ministre de la Culture Rachida Dati a dévoilé le volet de son plan de diffusion consacré aux cinémathèques et films de patrimoine.
« J’ai demandé au CNC de renforcer son soutien [aux cinémathèques], en dégageant une enveloppe de crédits spécifiques, pour qu’elles puissent continuer à agir sur leur territoire », a indiqué la ministre. L’enveloppe allouée au fonctionnement des cinémathèques bénéficiera ainsi d’une augmentation de 67 %, passant de 900 000 à 1,5 million d’euros (M€). Dans ce cadre, l’Institut Lumière et son festival, dont la ministre a salué l’engagement et le travail, bénéficiera d’un soutien exceptionnel du CNC de 350 000 € entre 2025 et 2026.
Par ailleurs, une aide exceptionnelle d’un 1,4 M€ en 2025 permettra de financer des projets d’investissement « particulièrement pertinents ».
Rachida Dati souhaite aussi « soutenir davantage la médiation et les activités autour des projections, et notamment à destination des jeunes, en développant des séances “hors les murs” ».
Le budget CNC alloué à la restauration et numérisation des films tournés sur pellicule augmente pour sa part de 2,6 à 3,6 M€ (+40 %). « Au total, ce sont 75 M€ qui ont été engagés pour numériser près de 1400 films », a rappelé la ministre.
Un rééquilibrage du soutien aux salles
Enfin, Rachida Dati a acté les succès des films français, mais aussi un retour des spectateurs qui « ne s’est pas fait partout de la même façon ». Elle entend prendre en compte ce « déséquilibre » dans le cadre de la réévaluation des soutiens automatiques du CNC – comme le revendiquait notamment la grande exploitation –, avec une enveloppe de 3 M€ supplémentaires chaque année, dès 2025.
Les nouvelles annonces s’inscrivent dans le prolongement du grand plan diffusion, « à la fois complet et concret », lancé en mai dernier lors du Festival de Cannes – et dont la première partie, entre autres en faveur de l’itinérance – a déjà été mise en œuvre.
« J’ai beaucoup d’ambition pour le cinéma français, pour lequel je me suis battue et pour lequel je me bats encore », a conclu la ministre en se référant une nouvelle fois à un « véritable trésor national, [que] nous devons le défendre à tout prix. Vous connaissez mon attachement à ce modèle. Mon combat a été dur. Je suis heureuse de vous redire que le projet de loi de finances pour 2025 le préserve. Et je ne vous lâcherai pas ! »
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