PLF 2025 : un effort budgétaire qui préserve le modèle du cinéma français

Paris - Ministère de l'Économie et des Finances et Pont de Bercy © Fred Romero

Le projet de loi des finances 2025, présenté hier par le Premier ministre Michel Barnier, a apaisé les inquiétudes quant au financement du CNC et, au-delà, de l’ensemble de l’écosystème du cinéma français.

Dans le cadre des économies prévues sur les opérateurs de l’État, le PLF 2025 prévoit une ponction de 450 millions d’euros sur la trésorerie excédentaire du Centre national de cinéma et de l’image animée (CNC) : « C’est un effort considérable, mais l’essentiel est préservé », note le président de la Fédération des cinémas français (FNCF), Richard Patry.  

Depuis plusieurs semaines, l’ensemble du secteur retenait son souffle, sans pour autant ménager ses efforts pour sensibiliser le gouvernement, et en particulier Bercy, sur les effets délétères potentiels de certaines mesures à l’étude, comme celles d’un plafonnement de son budget ou d’un réaménagement, voire d’une réaffectation des taxes. La ponction retenue dans le PLF ne concerne que des provisionnements, soit des « réserves techniques, sans affecter le budget de fonctionnement du CNC et surtout, sans utiliser l’argent des spectateurs pour autre chose que d’aider la production et la modernisation des salles », se réjouit Richard Patry. 

À la préservation d’un modèle qui fonctionne « très bien – et les gros succès de l’année, Un p’tit truc en plus et Le Comte de Monte-Cristo en sont les fruits » –, s’ajoute celle des quatre crédit d’impôts sur le secteur, « tous ces fondamentaux qui ont permis à la France de retrouver sa compétitivité et attractivité sur les tournages ». En somme, deux victoires que le président de la FNCF attribue avant tout à la ministre de la Culture,« qui s’est battue ». Déjà dans son message vidéo aux exploitants réunis à Deauville, il y a deux semaines, Rachida Dati décrivait le CNC comme « un trésor national », tandis que, plus récemment dans une interview accordée à Variety, le président Emmanuel Macron témoignait de son attachement au modèle du cinéma français.

Aujourd’hui, le président de la Fédération des cinémas français est, lui, fier que le cinéma, « toujours au cœur de la cité, participe à l’effort national, tout en préservant son modèle ». Mais un budget proposé n’est pas un budget voté, et alors que le PLF 2025 entame son parcours parlementaire, l’ensemble des acteurs du cinéma restent vigilants… et combatifs.

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* cinéma, audiovisuel, jeux vidéo et international

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