Simone Lancelot nous a quittés

Simone Lancelot au Festival de Cannes, l'année de ses 100 ans

L’exploitante pionnière du mouvement art et essai, allait avoir 107 ans. Elle en avait consacré 76 au cinéma.

C’est en 1934 que Simone Lancelot fait ses débuts “au cinéma”, au Montcalm (aujourd’hui disparu) du 18e arrondissement. Son nom sera, par la suite, particulièrement associé aux cinémas parisiens le Marais, Scarlett et le Studio de l’Etoile qu’elle dirige, s’essayant aussi, à l’occasion, à la distribution avec Les Films du Marais.

Elle apportera un soutien inconditionnel aux cinéastes émergents de l’époque, d’Alain Resnais et son Nuit et brouillard en 1955 à Wim Wenders, en passant par les frères Taviani et Agnès Varda. L’exploitante, qui n’a jamais raté une édition du Festival de Cannes, faisait en outre partie du comité qui a permis les sélections, en 1973, de La Grande Bouffe de Marco Ferreri et à La Maman et la Putain de Jean Eustache.

Son engagement cinéphile se matérialisera aussi par son engagement associatif, à commencer auprès de l’Association française des cinémas art et essai (Afcae) – dont elle fait partie des 4 membres fondateurs, toujours en 1955 – puis la Confédération internationale des cinémas d’art et d’essai (Cicae). Simone Lancelot a œuvré comme trésorière de l’association durant près de 60 ans, ne quittant ses fonctions qu’en 2010.

Sa fille Martine, qui s’était déjà penchée sur son parcours professionnel dans Le Cinéma de maman (2012), prépare actuellement un nouveau documentaire consacré à sa mère… et au grand âge.

Toutes nos pensées vont à ses proches.

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