Disparition de Philippe Bachman, directeur de La Comète de Châlons-en-Champagne

À la tête depuis 2004 de la Scène nationale de la commune marnaise, et fondateur du festival War on Screen, Philippe Bachman nous a quittés le 3 février 2024 des suites d’une longue maladie. 

« Philippe sera présent jusqu’au bout, avec nous et vous. Avec courage et détermination, il s’est battu, œuvrant jusqu’à son dernier souffle pour ce lieu qu’il aimait tant. » C’est par ces mots que lui a rendu hommage l’équipe de La Comète, au rayonnement de laquelle il n’a eu de cesse d’œuvrer. Notamment en enrichissant, dès 2010, sa programmation pluridisciplinaire d’une salle de cinéma, qui sera bien entendu classée art et essai avec les trois labels (40 000 entrées en 2023), et dans laquelle il créera, dès 2013, le festival international de cinéma War on Screen. Un festival unique en son genre, qui permet non seulement à la Champagne-Ardenne d’accueillir sa première manifestation cinématographique de cette ampleur, mais aussi à deux spécialités cinéma de voir le jour dans les lycées alentour.

Parmi les multiples hommages qui ont été rendus à cette figure de la vie culturelle, la ministre de la Culture Rachida Dati rappelle qu’il a aussi « marqué de son empreinte chacune des institutions avec lesquelles il a collaboré : la Cité de la Musique, l’Unesco, l’Orchestre des Jeunes de la Méditerranée et le chœur Accentus, où celui qui est aussi compositeur trouve à assouvir sa passion pour la musique ».

Parmi ses activités cinéma, Philippe Bachman dirigeait aussi, depuis 2020, la Cinémathèque du documentaire. Il souffle alors l’idée « d’une grande opération destinée à mettre en lumière la richesse et la créativité du cinéma documentaire, à valoriser son patrimoine et à accroître sa visibilité auprès du grand public », rappelle de son côté le CNC en revenant sur la genèse de l’Année du documentaire 2023. Dans ce cadre, Philippe Bachman s’investit particulièrement dans le travail de coproduction du ciné-concert La Fête sauvage (1976), le documentaire animalier de Frédéric Rossif, restauré pour l’occasion avec le soutien du CNC, mis en musique par Lucie Antunes avec Les percussions de Strasbourg. 

« Sa disparition laisse un immense vide pour la vie culturelle châlonnaise et plus encore », concluent ses collègues de La Comète et de War on Screen.

Toutes nos pensées à sa famille et ses proches.

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