« Nous avons demandé une dérogation au couvre-feu » confirme Richard Patry

©jean-luc mege photography

Le président de la Fédération nationale des cinémas savoure l’annonce de la date de réouverture et apporte quelques précisions sur les conditions de reprise.

« Enfin, nous avons une date, qui plus est un mercredi, ce qui est de très bon augure pour nous ! » Richard Patry ne cache pas sa satisfaction suite à l’annonce, par Emmanuel Macron, d’une réouverture des cinémas le 19 mai prochain. Une reprise à 35 %, soit « deux fauteuils libres de part et d’autre de chaque spectateurs ou groupe de 6 spectateurs », précise-t-il, ajoutant qu’au passage à 65 % le 9 juin, il suffira « d’un fauteuil de chaque côté. Ce sont des conditions assez simples à mettre en place dans les salles ».

Concernant le couvre-feu à 21h jusqu’à début juin, le président de la FNCF annonce « avoir demandé une dérogation, sur présentation du ticket de cinéma à l’instar de ce qui est instauré pour les cinémas en Guyane ». À défaut d’obtenir cette dérogation, Richard Patry se réjouit de pouvoir, dès la reprise, programmer des séances à 19 heures. 

« Il reste, bien sûr, quelques incertitudes, notamment concernant le taux d’incidence dans les huit départements. » Les préfets auraient en effet la possibilité de bloquer les réouvertures ou d’imposer des mesures de limitation à chacune de ces étapes. « Mais il faut être optimiste car aujourd’hui, pour certains, ces taux sont même en dessous de 400 cas pour 100 000 habitants. D’ici trois semaines, nous pouvons donc espérer que la baisse va se poursuivre. »

Sur la question de l’offre de films à la reprise, « nous attendons avec impatience le calendrier concerté des distributeurs puisqu’ils y sont désormais autorisés ». Le mur des 400 films est loin de déstabiliser le président de la FNCF, persuadé que « l’intelligence collective de la profession permettra de les exploiter au mieux, et de les répartir sur le reste de l’année. Si on relativise la situation, il y a toujours eu de fortes tensions lors des lundis de programmation. En tout état de cause, personne n’a intérêt à sacrifier les films. Prenons tout ce qui est positif et raison gardons ! »

Et de conclure : « cette réouverture va nous permettre de nous retrouver dans nos salles, de reprendre du poil de la bête et de permettre aux 15 000 collaborateurs des salles et à notre public de retrouver le moral ! »

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