Le circuit dirigé par Richard Patry décroche une nouvelle délégation de service public en Normandie.
Cap sur Gisors pour Noé Cinémas qui y exploitera le cinéma Jour de Fête – du nom du film de Jacques Tati –, dont l’ouverture est prévue en fin d’année. La nouvelle est tombée le 6 février dernier, et le réseau hérite de cette DSP pour douze ans, avec une obligation d’investissement de 450 000 €, soit tout le matériel d’exploitation (fauteuils, projecteurs, hauts parleurs…). L’établissement – validé en CDACi il y a trois ans –, porté par la Communauté de Communes du Vexin Normand, s’inscrit dans la création d’un pôle culturel, au sein duquel sera également construite une médiathèque. Les trois salles de 230, 107 et 76 fauteuils s’installeront en plein cœur de la ville euroise, et récupéreront l’activité de l’actuel cinéma Jour de Fête, situé dans une salle de la paroisse ; ce dernier avait été déplacé suite à la fermeture du mono-écran en 2010 en raison de la vétusté du lieu.

Richard Patry, Président directeur général de Noé, confie mettre « beaucoup d’espoirs dans ce nouvel établissement, qui représente un potentiel de fréquentation à aller chercher ». En effet, la Communauté de communes compte 33 000 habitants, et le cinéma le plus proche de Gisors se situe aux Andelys, à 30 km à l’ouest, et est exploité par… Noé. À travers une programmation à la fois grand public et art et essai – avec l’ambition d’un classement –, un minimum de 280 films par an dont 70 sorties nationales, Richard Patry vise « entre 80 000 et 100 000 spectateurs en vitesse de croisière ».

Le réseau de Noé, qui s’étend donc à 48 cinémas exploités et/ou programmés pour 151 écrans, s’est récemment consolidé avec le renouvellement de la DSP Le Cotentin à Carentan, dans la Manche. L’exploitation du site de deux écrans de 148 et 82 fauteuils avait été remportée par le circuit le 4 mars 2020, de quoi nourrir « une certaine frustration, pour Richard Patry, car nous avons été fermés plus d’un an. Nous avons toutefois réussi à remonter sa fréquentation, qui est passée de 20 000 entrées avant pandémie à 36 000 en 2024 ». Celui qui est aussi le président de la FNCF explique « défendre ardemment le modèle de la DSP, tant il oblige une remise en question permanente », et compte bien poursuivre cette dynamique en prolongeant les partenariats mis en place avec les acteurs culturels de la ville, notamment avec le festival Les Égaluantes, un « grand temps fort pour Carentan ».
L’activité déjà frénétique de 2025 n’est pas prête de s’arrêter, le réseau poursuivant ses chantiers de construction d’un trois salles à La Garenne-Colombes (Hauts-de-Seine), et d’un quatre salles à Barentin (Seine-Maritime). Pour rappel, avec 2,2 millions d’entrées enregistrées sur ses 24 cinémas exploités, Noé Cinémas a fini à la neuvième place des circuits français en 2024.
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