Netflix “abandonne” son festival et opte pour une rétrospective

Intitulé le Netflix Film Club, l’événement se déroulera du 7 au 14 décembre à la Cinémathèque française (Paris) et à l’Institut Lumière (Lyon).

Ce n’est officiellement pas un plan B, mais ça y ressemble. Faute d’avoir pu mener à son terme son projet de festival, la plateforme a transformé son initiative en une rétrospective plus intimiste, qui prendra donc ses quartiers dans deux institutions du cinéma français, dont les statuts particuliers ne nécessitent pas de demander au CNC des visas temporaires. Six films déjà disponibles sur Netflix seront ainsi projetés à la Cinémathèque et à l’Institut Lumière : Pieces of a Woman de Kornél Mundruczó, Malcolm & Marie de Sam Levinson, The Harder They Fall de Jeymes Samuel, The Power of The Dog de Jane Campion, The Guilty d’Antoine Fuqua et Clair-Obscur de Rebecca Hall. De plus, trois seront présentés en avant-première avant leur mise en ligne :  Don’t Look Up : Déni Cosmique d’Adam Mckay, La Main de Dieu de Paolo Sorrentino et The Lost Daughter de Maggie Gyllenhaal.

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« Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la collaboration établie entre Netflix et la Cinémathèque française depuis 2019 avec un mécénat en faveur de la reconstruction de la version intégrale, dite “Apollo”, du Napoléon d’Abel Gance (1927), l’organisation de projections exceptionnelles, de conférences et de master classes (Aaron Sorkin, David Fincher, etc.). Elle marque également une nouvelle étape dans la relation entre Netflix et l’Institut Lumière démarrée en 2018 avec la présentation en avant-première dans le cadre du festival Lumière de Roma d’Alfonso Cuaron et De l’Autre côté du Vent d’Orson Welles et de The Irishman de Martin Scorsese en 2019 », explique le géant du streaming. 

En début de semaine, le projet d’un festival Netflix dans des cinémas art et essai de plusieurs grandes villes de l’Hexagone avait suscité une véritable levée de boucliers chez les professionnels de l’industrie cinématographique. Les distributeurs de la FNEF, du DIRE et du SDI avaient fait part de leur « choc » et « consternation », les exploitants via la FNCF, l’AFCAE ou encore le GNCR, avaient appelé « chacun à prendre ses responsabilités », tandis que certains cinéastes – L’ACID en tête – avaient dénoncé le « cynisme » des salles « complices ».

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