Festival Netflix : La FNCF demande à la plateforme de renoncer à son projet

Après celle des distributeurs, la Fédération nationale des cinémas appelle chacun à sa responsabilité.

Si l’on ne connaît pas dans le détail les salles qui envisagent de projeter des productions Netflix dans le cadre de ce qui n’est encore qu’un projet, la FNCF fait entendre sa position, comme l’ont déjà fait les distributeurs du DIRE et du SDI, de la FNEF et les cinéastes de l’ACID. Rappelant elle aussi que depuis de longs mois, l’ensemble des organisations professionnelles ont noué un dialogue avec les plateformes pour qu’elles contribuent au financement du cinéma français et s’insèrent dans la chronologie des médias, la Fédération des exploitants considère que ce projet de “Festival Netflix” « sèmerait clairement la confusion en termes de perception de la chronologie des médias entre les films de cinémas et les productions Netflix pour les spectateurs et les médias ».

La FNCF pointe aussi le risque que ferait courir cette manifestation, prévue début décembre, aux nombreux films qui doivent sortir en salles à ce moment-là. Les distributeurs de ces films, « qui ont été très fragilisés par la crise », comptent bien entendu sur un mois de décembre traditionnellement fort en termes d’entrées.  « Si elle était confirmée, une telle initiative autour de productions Netflix viendrait priver ces films de séances et de salles au moment où ils en ont le plus besoin. La campagne marketing de la plateforme viendrait aussi éclipser la sortie de ces films au plus grand détriment de leurs auteurs, de leurs producteurs, de leurs distributeurs, des salles et in fine des spectateurs potentiels ».

Pour toutes ces raisons, « la FNCF appelle Netflix à renoncer en toute responsabilité à son projet en salles de cinéma, en cohérence avec les discussions nouées avec l’ensemble des professionnels depuis 18 mois, et dans la perspective de la signature apaisée d’un accord collectif. 

De plus, elle appelle chacun, notamment au sein de l’exploitation, à la responsabilité pour ne pas mettre en péril les fondements de l’écosystème sur lequel est construit notre secteur, en particulier la chronologie des médias, et ne pas contribuer à fragiliser plus encore les autres acteurs de la profession, en particulier les distributeurs »

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