L’exploitation algérienne s’ouvre au secteur privé

La ministre de la Culture algérienne Soraya Mouloudj à Assemblée populaire nationale.

Après la dissolution du Fonds de développement de l’art, de la technique et de l’industrie cinématographique (FDATIC) en 2021, qui a considérablement marqué l’esprit des cinéastes algériens, c’est au tour du secteur de l’exploitation d’être privatisé.

Dans le cadre d’une série de mesures visant la protection du patrimoine culturel algérien, la ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji, a annoncé mi-novembre que « nombre de salles seront cédées à l’Office national de la culture et de l’information (ONCI), qui confiera leur exploitation au secteur privé selon les procédures légales, ce qui permettra de redynamiser le cinéma algérien ». Sans oublier que 13 salles de cinéma ont été restaurées dans plusieurs régions du pays, en attendant celle de El-Intissar (“Le Triomphe”), à Guelma, bloquée depuis… plus de 15 ans maintenant. Sa gestion, qui relève de la commune, devrait « être transférée [au ministère] afin de mener une étude approfondie sur sa restauration ».

Enfin, la ministre a annoncé qu’un « projet de loi sur l’industrie cinématographique sera présenté au gouvernement dans les semaines à venir dans le but de relancer le cinéma algérien », un an après la création par décret du Centre national de l’industrie cinématographique (CNIC), rattaché au cabinet du Premier ministre.

Le ministère de la Culture a sous sa tutelle plus de 80 salles, dont seulement 25 sont en activité, tandis qu’environ 250 salles sont gérées par les communes. Parallèlement, les sociétés privées d’exploitation se comptent… sur les doigts d’une main : La Fourmi, Murdjajo et le complexe Ciné-Gold (inauguré en janvier 2022) à Oran, ainsi que le Cosmos et Zinet à Alger, en attendant l’ouverture de nouveaux multiplexes dans la capitale.

La ministre de la Culture algérienne Soraya Mouloudj à Assemblée populaire nationale.