Après The Egyptian Theatre qui a rouvert le 9 novembre sous l’impulsion de Netflix, un autre mécène de renom rallume le projecteur d’un cinéma patrimonial de la Cité des anges.
L’été 2021, Quentin Tarantino, déjà propriétaire du cinéma New Beverly dans la ville depuis 2007, s’offrait un deuxième joyau : le Vista Theatre du quartier Los Feliz, mono écran historique de 400 fauteuils, à la déco intérieure égyptisante à souhait comme le voulait l’époque. Construit au début des années 1920 sur un site qui avait plus tôt abrité les décors babyloniens d’Intolérance de D. W. Griffith, spécialisé en porno softcore puis en gay porn à partir des années 1980, l’établissement était devenu à partir de la fin des années 1990 l’un des art house cinemas les plus tendances de la Cité des Anges… mais ne s’était pas remis de la crise Covid, gardant ses portes clauses à la chaotique réouverture des salles en Californie.
Suite à son rachat par Quentin Tarantino, Le Vista a bénéficié d’une grande rénovation, dévoilée ce samedi 11 novembre presqu’à temps pour marquer les 100 ans du cinéma, dont la première séance remonte à octobre 1923. La remise à neuf s’étend de la façade aux fauteuils, moquettes et tentures intérieures en passant par les sanitaires, mais concerne aussi et surtout l’installation électrique, la chaîne sonore et la cabine désormais dernier cri, et pour autant dédiée aux projections 35 et 70 mm. Le Vista fait d’ailleurs son retour ce 11 novembre avec True Romance, de feu Tony Scott et scénarisé par… Tarantino himself – et dans lequel apparaît le cinéma. Suivront, dans les semaines à venir, Thanksgiving : la semaine de l’horreur d’Eli Roth en 35 mm et le Napoléon de Ridley Scott en 70 mm. Car contrairement au New Beverly où le cinéaste cinéphile ne programme que des reprises, Le Vista proposera en majorité des films en première exclusivité. À noter qu’une micro salle de 21 fauteuils ainsi qu’un café attenants seront opérationnels plus tard.
Parmi les cinémas les plus emblématiques de Los Angeles, le sort du Cinerama Dome, fermé depuis la cessation d’activités du circuit Pacific/ArcLight, et qui ne fait pas partie des sites repris par AMC, reste encore à fixer. Plus près de chez nous, à Paris, un autre cinéma historique est actuellement réhabilité par les soins d’un grand mécène américain : La Pagode de la rue Babylone, acquis en 2017 par Charles S.Cohen, dont la réouverture est prévue fin 2024.
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