Dans la Zac du Mas Balande, le multiplexe de la famille Font propose à ses spectateurs de prendre de la hauteur.
Le Méga Castillet créé en 2003 – et qui a donc fêté ses 20 ans l’année dernière – s’était agrandi de 10 à 14 salles en 2016, « sans observer d’augmentation significative de fréquentation », explique Antoine Font, directeur général du groupe SNES – Cinemovida. Face à ce constat, le jeune dirigeant relève, avec son père Jacques, le défi de transformer le multiplexe en « un lieu de vie, où on a envie de rester ». Une démarche d’autant plus pertinente qu’avec ce recalibrage en 12 écrans, le site – le plus grand du circuit – retrouve un coefficient majorateur du soutien CNC automatique plus avantageux.
Après une rénovation progressive du hall ces deux dernières années, avec réfection du sol et installation de nouvelles bornes automatiques et caisses confiserie – « qui ont fait remonter le taux de VàD et les ventes confiserie bien au-delà des attentes » –, le site entame sa diversification d’activités. Depuis novembre 2022, il accueille une franchise de coffee shop et, depuis quelques mois, un barber shop et un institut de beauté – proposé par deux anciennes employées du cinéma – dans les locaux vides auparavant occupés par des artistes en résidence.
Une salle d’escalade bien équipée
Mais le Méga Castillet a de quoi viser encore “plus haut”. Les salles 7 et 9 ont une hauteur de plafond de 9 à 10 mètres, et sont donc propices à une activité physique : l’escalade. Épaulés par des amis expérimentés dans le domaine, les exploitants entament donc la réunification et la transformation des deux espaces.
Techniquement, le projet implique de couler une dalle en béton et de réaliser des calculs de charges inédits, avec un poids concentré sur l’emprise au sol réduite des murs d’escalade. Ces derniers sont des plus variés, entre blocs, voies classiques, voies de vitesse, voies pour enfants… et une voie encore plus ludique qui permet aux grimpeurs de se livrer à des jeux rétro projetés. Côté sécurité, les dirigeants ont opté pour des enrouleurs automatiques, qui ne nécessitent pas de supervision particulière après le briefing de consignes de 15 minutes par lequel débutent toutes les sessions, accessibles à tous les âges et à tous les niveaux. À noter que l’établissement proposera aussi, bientôt, des cours en collaboration avec une école d’escalade.
Et c’est via une nouvelle structure “maison”, Les Chats perchés, que la SNES gère la nouvelle activité qui a démarré le 2 août dernier, et pour l’heure calée sur les horaires d’ouverture du cinéma. Son équipe dédiée est composée de deux responsables et de trois jeunes « passionnés », avec deux temps-plein complétés par des temps partiels.
Un cinéma qui a de la dégaine
La salle d’escalade n’a pas de prévisionnel de fréquentation, mais elle a « dès le départ été pensée avec le coffee shop », ainsi que l’idée de développer les locations pour les anniversaires. Et si Les Chats perchés n’est pas la seule salle d’escalade à Perpignan, « il y a de la place, estime Antoine Font. Nous ne nous faisons pas de souci sur notre capacité d’attraction. Tout le monde s’amuse beaucoup dans cette salle et a envie de revenir », se réjouit le directeur général. Et bien entendu, les visiteurs du Méga Castillet peuvent bénéficier de packs ciné-grimpe associant séance d’escalade et séance de cinéma !
Parallèlement à ses investissements dans son fief historique, Ciné Movida a, ces dernières années, repris et rénové deux cinémas : Le Select de Granville dans La Manche en 2022 et Le Concorde de Moissac dans le Tarn-et-Garonne en mai dernier. Son nombre d’écrans est donc passé de 45 à 43 écrans sur un total de 6 sites*, attirant un total de 1,2 million de spectateurs en 2023 ; de quoi se classer 15e groupe d’exploitation français, tout en restant « à la recherche de nouvelles opportunités ».
*Le Castillet et Méga Castillet de Perpignan (respectivement 7 et 12 écrans), CineMoViKing à Saint-Lô en association avec Cinémas Reynaud (9), Les 7 Batignolles à Paris en association avec Pathé (7), le Select de Granville (3) et le Concorde de Moissac (5).
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