Dans ses résultats publiés le 7 mars dernier, la société à la marguerite présidée par Nicolas Seydoux fait état d’une baisse de 21 % de son chiffre d’affaires (CA) annuel par rapport à 2022, principalement imputable aux grèves hollywoodiennes.
Le CA consolidé de Gaumont passe donc de 217,9 M€ à 172,2 M€ en 2023. Principalement en cause : les grèves des scénaristes puis des acteurs américains, qui ont entre autres suspendu les productions audiovisuelles de Gaumont aux États-Unis, limitant le CA de l’activité audiovisuelle à 92,2 M€ (contre 133,3 M€ en 2022).
Toutefois, 13 programmes ont été totalement ou partiellement livrés en 2023, parmi lesquels la huitième saison de la série française L’Art du Crime pour France Télévisions, Pax Massilia et Lupin : dans l’ombre d’Arsène – Partie 3, mais aussi un unitaire britannique, Locked In, pour Netflix, la fiction allemande German House pour Disney + et les derniers épisodes de la deuxième saison de la série animée Stillwater livrés à Apple. À noter que le CA de 2023 inclut également certains « revenus reconnus à l’avancement de productions », dont ceux de la série française Karl avant Lagerfeld produite pour le compte de Disney +.
Côté cinéma, le CA de l’activité de production et de distribution s’élève à 70,7 M€ en 2023 (contre 75,1 M€ en 2022), dont 13,9 M€ pour la seule distribution dans les salles françaises (11,7 M€ en 2022). Les dix sorties Gaumont de l’année ont totalisé 4,7 millions d’entrées, dont Tirailleurs et Mon Crime, qui ont dépassé le million de spectateurs. En 2022, Gaumont avait totalisé 4 millions d’entrées autour de 12 titres en salles.
Au final, dans son résultat net consolidé, Gaumont affiche une perte de 3,7 M€ en 2023 (contre une perte de 12,3 M€ l’année précédente). Parmi ses perspectives pour 2024, la société anticipe un calendrier de sorties de films français qui « pourrait être influencé par une raréfaction temporaire des films américains, et par les Jeux Olympiques de Paris ». Elle rappelle que ces « ces derniers auront en outre pour conséquence la suspension des tournages en région parisienne pendant plusieurs semaines en 2024 ». Enfin, la firme souligne que « la tonalité du marché audiovisuel dépendra de l’évolution des investissements des plateformes », et ceci « dans un contexte de marché incertain et hautement concurrentiel ».
Pour rappel, Gaumont a sorti deux films dans les salles françaises depuis début 2024 : Chien et Chat de Reem Kherici, qui cumule actuellement plus d’1 million d’entrées, et Black Tea d’Abderrahmane Sissako, qui en comptabilise près de 53 000. Huit autres films figurent encore au line-up salle 2024 de la société, qui livrera dans l’année par ailleurs deux unitaires produits pour le compte de plateformes ainsi qu’au moins neuf séries.
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