La Fédération nationale des éditeurs de films commente le bilan 2020 des entrées enregistrées dans les salles de cinéma.
« 2020 fut indéniablement une année-choc pour le cinéma, en France et dans le monde. » Avec 65,1 millions de spectateurs, l’année écoulée constitue le plus mauvais bilan de fréquentation jamais enregistré. Pour la FNEF, « les éditeurs-distributeurs de films ont été particulièrement exposés aux pertes financières, aux prises de risque, à l’absence de visibilité sur l’avenir ». Elle salue « l’engagement de ses adhérents, qui incarnent la grande diversité du secteur de la distribution et qui ont grandement contribué à soutenir l’activité en 2020. Mais également l’ensemble des distributeurs du secteur, qui ont collectivement démontré combien leur rôle est essentiel pour la filière : garants d’une proposition de films riche et diversifiée, leur travail est indispensable à la reprise de l’activité. Sans leur prise de risque, rien n’est possible ».
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La Fédération rappelle que la réouverture des salles le 22 juin a été principalement accompagnée par une offre de films français et art et essai, à une période où la situation sanitaire américaine chamboulait grandement les plans de sortie des studios. « L’offre s’est ensuite renforcée à partir d’octobre sous l’effet des aides du CNC et de l’arrivée de films très porteurs. La prise de risque est restée élevée, mais cela a permis à la dernière semaine du mois d’octobre d’enregistrer la meilleure fréquentation depuis la réouverture des salles, avec près de trois millions d’entrées ». Pour la FNEF, ces éléments démontrent combien la variété de l’offre de films et les dispositifs du CNC « sont importants pour la bonne santé du secteur et pour son dynamisme, plus que jamais dans la situation que nous traversons. Il est notamment essentiel que les aides conçues par CNC et le ministère de la culture s’adressent à toutes les filmographies et que tous les éditeurs-distributeurs soient en mesure de retrouver une situation d’équilibre financier leur permettant à la fois de proposer des films aux exploitants et d’investir dans de nouveaux projets aux côtés des producteurs ».
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En ce début d’année 2021, la Fédération réitère ses demandes alors que ces enjeux perdurent : « Un soutien massif et résolu au secteur de la distribution est nécessaire, dans une logique autant conjoncturelle que structurelle. Tous les efforts doivent converger pour que la réouverture des cinémas en 2021 soit la plus belle des réussites, dans un secteur où la France doit continuer de rayonner. »
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