Ce rapport analyse l’activité des salles de cinéma pendant la période particulière du 22 juin au 29 octobre 2020, détaillant l’offre, les plans de sortie et la performance des films.
Lors de la période qui a suivi le premier confinement, 1 972 cinémas ont été actifs en France (contre 2 012 sur la même période entre 2015 et 2019), les trois-quart du parc ayant rouvert dès le 22 juin, avec des différences selon le type d’établissement. Le CNC a comptabilisé 2,3 millions de séances entre juin et octobre, soit moins que d’habitude (78 % de la moyenne observée sur 2015-2019) mais avec tout de même trois quart des séances maintenues. Le nombre de spectateurs par séance a baissé de moitié en 2020 (11 entrées par séance) et au final… les 26,45 millions d’entrées enregistrées sur la période représentent 38 % de la moyenne 2015-2019.
Moins de films, mais mieux exposés
Sur la période, 203 films inédits sont sortis en salles (soit 12 % de moins qu’entre 2015 et 2019) mais sur des combinaisons plus larges (165 établissements en première semaine, contre 155 entre 2015 et 2019). Ils ont été gardés à l’affiche en moyenne une semaine de plus que les années précédentes, et même deux semaines de plus pour les films américains et art et essai (11 semaines au lieu de 9 entre 2015 et 2019). Deux d’entre eux, Nous les chiens et L’Ombre de Staline, ont même été programmés pendant les 19 semaines d’ouverture.
On sait que les films américains ont été moins nombreux (14 % de l’offre en 2020 contre 22 % sur 2015-2019) au profit des films français qui ont représenté 53 % de la programmation et 60 % des séances. Ces derniers ont ainsi montré de meilleures performances : la part de marché des films français inédits a été multipliée par deux (60 % en 2020), tandis que celle des films américains a été divisée par trois (19 %).
Des multiplexes ouverts, mais plus d’entrées dans les salles art et essai
Sur les 19 semaines où cela a été possible, les multiplexes sont restés largement ouverts, mais ont perdu 55 % d’entrées par séance. Les établissements de 3 à 7 écrans s’en sortent mieux et pèsent pour 28% des entrées, les salles art et essai étant sur-représentées avec 36%. On remarque aussi que les cinémas des communes de moins de 20 000 habitants représentent 30% de la fréquentation sur la période.
La synthèse du CNC détaille aussi le nombre d’entrées par rapport au nombre de séances et selon la nationalité des films, ainsi que la part de marché selon le type de distributeurs. Enfin, l’étude montre que la répartition des plans de sortie est globalement stable en 2020, même si la présence des films français, européens et art et essai se renforce dans les communes de moins de 50 000 habitants.
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