Le réseau de Cédric Aubry a reçu l’aval de la CDACi pour son projet de 5 écrans dans l’Aube, au nord-ouest de Troyes.
« Passer une nouvelle étape dans l’ambition culturelle de la ville. » Tel est le leitmotiv qui anime Cédric Aubry pour son projet de Romilly-sur-Seine, qui vient donc de recevoir l’avis favorable à la majorité de la commission d’aménagement cinématographique de l’Aube. L’actuel cinéma L’Eden, 3 salles, va ainsi laisser sa place à un complexe de plain-pied de 5 écrans et 514 sièges à quelques encablures du centre-ville. Doté d’un gradinage plus important et de fauteuils inclinables, le futur établissement sera équipé en projection laser 4K et en son 7.1. Conçu par l’architecte fidèle du réseau Confluences, Véronique Kirchner, le cinéma représentera un investissement d’environ 3,5 M€, voirie et réseaux divers (VSD) inclus.
Avec ce projet, Cédric Aubry n’arrive pas en terrain inconnu. « Il y a une dizaine d’années, j’avais rencontré une opposition farouche avec un projet qui ne reposait pas sur le même concept qu’aujourd’hui et qui a mûri depuis. » Malgré quelques critiques pour cette nouvelle mouture, l’exploitant se veut rassurant. « On reproche de déplacer le cinéma du cœur de ville mais le futur site sera accessible en quelques minutes à pied ou en vélo, et entouré de commerces. Surtout, l’immense majorité du public de l’Eden ne résidait pas dans un rayon de 50 mètres. Ce nouveau cinéma va densifier l’offre pour les villages voisins qui n’ont pas d’équipements de qualité et doivent se rendre à Troyes, et ainsi porter une contribution écologique en réduisant des flux inutiles. »
Pilotée par Pascal Lamorinière, la programmation alliera titres grand public et films art et essai, avec l’envie de doubler la fréquentation du site – le cabinet Hexacom estimant son potentiel à 150 000 entrées, quand l’Eden en avait totalisé 77 000 en 2019 (50 000 en 2022). « Je suis un acteur de la ruralité ; dans tous mes projets, la plupart des spectateurs viennent des communes alentour et non de la ville d’implantation », témoigne Cédric Aubry, qui vise une ouverture pour la Toussaint 2024.
Avec ce nouveau feu vert, le président des Cinémas Confluences développe désormais trois projets en parallèle, dont deux pour son compte. En effet, à Carquefou (Loire-Atlantique), l’exploitant prévoit la construction d’un cinéma de 3 salles et 414 sièges, validé en CDACi en juillet dernier et qui devrait ouvrir fin 2024. De l’autre côté de la France, à Saint-Dié-des-Vosges, le dirigeant accompagne, avec son concept clé en main, Thierry Tabaraud pour la création d’un établissement de 7 écrans et 812 places, autorisé en CDACi mi-août et dont l’ouverture est prévue courant 2024.
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