Dans le gouvernorat de Monastir, dans la ville de Moknine, la salle CinéMakna risque d’être démolie et remplacée par un centre commercial.
L’association éponyme, qui gère les activités de CinéMakna, a publié le 28 décembre dernier un communiqué avertissant de la possible démolition de la salle de cinéma de la ville du Sahel. Bien qu’elle ne soit plus en activité continue, CinéMakna, qui existe « depuis une cinquantaine d’années », est devenue le « lieu de mémoire » d’un passé cinéphile des Mokninois, seule survivante des trois salles que comptait la ville auparavant.
Face à « l’ampleur effrayante que prend la désertification culturelle dans la région », le réalisateur Younes Ben Hajria (El Gotra, Le Horla), originaire de la ville, s’est entouré d’artistes, de chercheurs et de militants pour lutter contre la démolition de l’établissement.
Celle-ci pointait déjà à l’horizon en 2017 – la mairie avait alors le projet d’aménager un parking en lieu et place du cinéma – avant que le cinéaste ne propose à la ville d’y organiser un festival annuel dans la salle, qui, depuis, héberge les Journées des films poétiques de Moknine. Aujourd’hui, en revanche, le projet d’un nouveau centre commercial risque bien de se concrétiser – et Ben Hajria repart en croisade pour protéger cet espace « vital dans une ville où la culture cinématographique est absente ».
Partager cet article