Pour l’année 2024, le distributeur indépendant arbore un line-up ambitieux, qui compile western, thriller et drame romantique. La convention, qui s’est tenue au Grand Rex, fut l’occasion de le présenter aux exploitants, venus en nombre.
L’année 2023 aura été celle du rebond pour Metropolitan Filmexport au regard des nombreux tours de force qui ont jalonné leur exercice : Hunger Games : La Ballade du serpent et de l’oiseau chanteur et son 1,6 million d’entrées (M), John Wick 4 (1 M), Evil Dead Rise (612 000) ou encore Saw X (609 000) sont autant de succès qui ont permis à la société dirigée par Victor Hadida de se positionner premier distributeur indépendant en France, avec 6 M d’entrées, soit une hausse de 128 % par rapport à 2022. En 2024, le distributeur compte bien réitérer la prouesse, voire la surpasser, avec un line-up ambitieux et éclectique, dont une partie fut présentée lors de sa convention, qui s’est tenu mercredi 13 mars.
Des cow-boys, une guerre intestine et une rencontre anodine
Les projections, qui ont eu lieu dans l’écrin de la salle Infinite du Grand Rex, ont commencé par Jusqu’au bout du monde, le nouveau long métrage écrit et réalisé par Viggo Mortensen, dont il assure également l’un des rôles principaux. Après avoir brossé le portrait d’un père en peine d’éprouver un semblant d’amour dans Falling, le comédien-peintre-poète-musicien continue son chemin derrière la caméra, cette fois-ci avec un western, tantôt brutal, tantôt sentimental, prenant place dans l’Ouest américain des années 1860. Holger Olsen (Viggo Mortensen), immigré d’origine danois, rencontre Vivienne Le Coudy (Vicky Krieps), une Canadienne francophone, et décident tous les deux de s’installer dans le Nevada. Lorsque la guerre de Sécession éclate, Olsen s’engage et abandonne sa femme à une population brutale, corrompue et imprévisible le temps du conflit. « Je voulais parler de ce que ressentent les femmes quand leur père, leur frère, leur mari ou leur fils partent à leur guerre masculine en laissant tout derrière, mais également du pardon et du changement. Il faut savoir pardonner et se pardonner », formule Viggo Mortensen, qui a honoré la convention de sa présence.
Prévu pour le 1er mai 2024, Jusqu’au bout du monde succédera à Civil War, le 17 avril. Cette plongée dystopique dans une Amérique fracturée et au bord de l’effondrement est un des grands rendez-vous de Metropolitan Films pour 2024, en témoigne la projection sécurisée et réservée aux exploitants dans l’après-midi. Avec un budget de 50 millions de dollars, le long métrage d’Alex Garland (Men, Annihilation, Ex machina) compte notamment au casting Cailee Spaeny, Kirsten Dunst et Jesse Plemons. Enfin, la journée s’est clôturée par Memory, avec Jessica Chastain et Peter Sarsgaard. Pour l’heure sans date de sortie, le nouveau long métrage du Mexicain Michel Franco (Sundown, Después de Lucía) suit une assistante sociale, qui lors d’une réunion d’anciens élèves de son lycée tombe sur une ancienne connaissance.
Tout un programme, auquel s’ajoutent les sorties de Black Flies, l’adaptation du roman 911 sur l’enfer quotidien d’ambulanciers new-yorkais, dès le 3 avril, ainsi que Longlegs, un thriller horrifique sur la traque d’un tueur en série insaisissable, le 10 juillet.
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