Ce mardi 21 novembre, le distributeur a convié une bonne centaine d’exploitants et de partenaires au Pathé Les Fauvettes (Paris 13e) pour présenter trois films, ainsi que des images exclusives de son riche programme à venir.
« Des films différents mais représentatifs de ce que Diaphana veut proposer. » C’est ainsi que Michel Saint-Jean, président de la société, a introduit la convention, au cours de laquelle trois longs métrages ont été projetés. À commencer par Pendant ce temps sur Terre de Jérémy Clapin, qui revient après le succès de J’ai perdu mon corps en 2019 (César du meilleur film d’animation, Cristal à Annecy et 225 000 entrées via Rezo Films). « C’est mon deuxième long métrage mais presque un premier, puisque premier en prises de vue réelles. Je suis allé chercher des choses qui me manquaient en animation : une certaine brutalité, une spontanéité et un monde un peu organique et viscéral. Je voulais filmer le réel “vrai de vrai” et l’imaginaire “vrai de vrai” dans un même film », a déclaré le cinéaste, présent aux Fauvettes. Produit par One World Films, ce drame suit une jeune femme (Megan Northam, aperçue dans Les Passagers de la nuit) qui peine à faire le deuil de de son frère spationaute disparu dans l’espace, jusqu’au jour où une mystérieuse voix prétend pouvoir le faire revenir. Alliant prises de vue réelles et scènes animées, le film sortira le 1er mai.
Deuxième long également pour Édouard Bergeon, venu présenter La Promesse verte, où il aborde à nouveau les enjeux environnementaux et agroalimentaires après Au nom de la Terre (2 millions d’entrées en 2019). L’histoire d’une mère qui, pour tenter de sauver son fils injustement condamné à mort en Indonésie, se lance dans un combat contre les exploitants d’huile de palme et les puissants lobbies industriels responsables de la déforestation. « Je voulais montrer que l’agriculture n’est pas la seule source de déforestation, et qu’en Asie du Sud-Est, ce phénomène vise, entre autres, à répondre à nos besoins, nous Européens, d’énergie verte. Qu’une certaine écologie n’est peut-être pas une promesse si verte que ça », a expliqué Édouard Bergeon, venu aux Fauvettes avec son producteur Christophe Rossignon (Nord-Ouest Films) et ses acteurs Félix Moati et Alexandra Lamy. Pour elle, « c’était une aventure extraordinaire que l’on a hâte de présenter lors de la tournée pour échanger avec le public sur les nombreux sujets du film ». L’équipe sillonnera les cinémas français de la fin janvier à la sortie le 27 mars, Diaphana proposant également des avant-premières le jeudi 21 mars, à l’occasion de la Journée internationale des forêts.
Enfin, troisième film projeté aux professionnels : Evil Does Not Exist de Ryūsuke Hamaguchi, qui marque la troisième collaboration entre le cinéaste japonais et le distributeur, après Drive My Car en 2021 (225 000 tickets) et Contes du hasard et autres fantaisies en 2022 (165 000 entrées). « Un film politique et écologique, par l’un des réalisateurs contemporains les plus importants au monde », a commenté Didier Lacourt, directeur de la distribution de Diaphana. Grand Prix du jury à la Mostra de Venise, le film suit les pérégrinations d’un père et de sa fille, habitants d’un village forestier qui s’élève contre le possible implantation d’un camping de luxe. Il sortira le 10 avril dans les salles françaises.
Après avoir présenté le plan marketing, la bande annonce ainsi qu’un spot publicitaire de 30 secondes de Iris et les hommes de Caroline Vignal, avec Laure Calamy (sortie le 3 janvier), Diaphana a dévoilé les 5 premières minutes de Daaaaaali !. Après le succès de Yannick (450 000 entrées), le distributeur lancera la nouvelle comédie de Quentin Dupieux le 7 février ; Anaïs Demoustier, Édouard Baer, Gilles Lellouche, Pio Marmaï et Jonathan Cohen figurent notamment au casting.
Fidélité et nouveautés
Samuel Golaz, directeur marketing de Diaphana, a détaillé les prochains temps forts du line-up. Passé par Toronto, A Normal Family de Jin-ho Hur, sur deux familles qui vont devoir se positionner moralement face aux agissements de leurs fils, est daté au 3 juillet. Le distributeur accompagnera aussi En fanfare, le nouveau long d’Emmanuel Courcol (Un triomphe), avec Benjamin Lavernhe et Pierre Lottin, « où la musique et le combat social sont intimement liés, et n’est pas sans rappeler Les Virtuoses de Mark Herman (1997) ». Après Été 85, Tout s’est bien passé et Peter Von Kant, Diaphana sortira un quatrième film de François Ozon, dont le tournage vient de s’achever : Quand vient l’automne, avec Josiane Balasko, Hélène Vincent, Ludivine Sagnier et Pierre Lottin.
Nombre de réalisatrices sont également au programme 2024 du distributeur, à l’instar de Carine Tardieu (Les Jeunes Amants, 400 000 entrées en 2022) qui revient avec L’Attachement, adapté du livre L’Intimité d’Alice Ferney (Éd. Actes Sud), avec Valeria Bruni-Tedeschi, Vimala Pons et Pio Marmaï. Après Aurore et Annie colère, Blandine Lenoir est de retour l’an prochain avec Juliette au printemps, « sur une famille dysfonctionnelle follement attachante, dans l’esprit de Little Miss Sunshine ou La Famille Tenenbaum », avec ici Izia Higelin, Sophie Guillemin, Jean-Pierre Darroussin et Noémie Lvovsky. Trois ans après Un divan à Tunis (330 000 entrées), Diaphana sortira le nouveau long de Manele Labidi, Reine mère, avec Camélia Jordana, Fianso et Damien Bonnard ; « un film qui rend hommage à sa mère, et à toutes les mères, et n’est pas sans rappeler le Volver de Pedro Almodóvar ».
Au second semestre 2024, le distributeur proposera le film d’animation japonais Anzu chat fantôme de Yoko Kuno et Nobuhiro Yamashita, sur l’amitié entre une petite fille et son chat, ainsi que le premier long métrage de Koya Kamura, Hiver à Sokcho, avec Roschdy Zem. Enfin, la société de Michel Saint-Jean a annoncé qu’elle accompagnera, également au second semestre, Hard Truths de Mike Leigh, dont elle avait sorti Another Year en 2010 et Mr. Turner en 2014.
Partager cet article