CineEurope On-Line : un premier jour plein d’entrain

Ils étaient pas moins de 1 200 participants connectés au congrès virtuel de l’exploitation européenne, organisé par l’UNIC et Film Expo Group, qui a débuté aujourd’hui. Ce que l’on en retient ? Que l’ensemble du secteur est plus prêt que jamais à relancer la machine ! Preuve en est, la table ronde consacrée au futur de l’exploitation mondiale, pour préparer la nouvelle « normalité ». 

Réunis autour de Julien Marcel, CEO de The Boxoffice Company (et directeur de la publication de Boxoffice Pro), quatre dirigeants de premier plan ont fait part des enseignements de la crise. « Ce qu’on a appris avant tout, c’est que la vraie vie est beaucoup plus imaginative que n’importe quel film de cinéma », estime Mooky Greidinger, CEO de Cineworld. Le responsable du deuxième plus grand circuit mondial concède que la reprise ne va pas être facile les premiers mois, mais est confiant pour l’année 2021. « Avec 42 milliards de dollars de recettes mondiales l’année dernière, nous avons prouvé que l’exploitation cinématographique est un secteur d’avenir. » 

Pour Cathleen Taff, directrice de la distribution internationale de Walt Disney Studios, une bonne gestion de la situation peut même « renforcer notre relation avec nos spectateurs. L’exploitation doit veiller à leur santé et sécurité, et les studios leur offrir un contenu attirant pour les faire évader de leur quotidien. Ainsi, nous en ressortirons plus forts que jamais. » Même optimisme chez Steven O’Dell, président de Sony Pictures, qui se réjouit du succès de la reprise des Filles du Docteur March de Greta Gerwig, notamment au Danemark et au Japon : « Après tant de discours sur la fin du monde, le film a un accueil incroyable, avec des résultats même meilleurs qu’à sa sortie initiale en janvier ! Les gens s’élèvent contre les injustices sociales, sont prêts à sortir dans la rue se battre pour leurs idéaux et faire ce qu’ils aiment faire. Les studios doivent répondre plus que jamais à leurs attentes. » 

Côté exploitation aussi, tout est nouveau aussi, et « c’est le plus grand défi » selon Eddy Duquenne, CEO de Kinepolis qui a déjà rouvert ses cinémas aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Suisse, avec des premiers résultats positifs et une priorité donnée au sentiment de sécurité auprès de son public. Le groupe mise ainsi sur la vente à distance pour les billets comme la confiserie, mais aussi sur la « premiumisation » de ses salles. « Il s’agit de tendances qui existaient déjà, le contexte ne fait que les accélérer. » Même coup d’accélérateur pour la VàD chez Cineworld, qui a lancé sa première application spécifique pour la vente de confiserie. « L’enjeu principal est celui de la sécurité de nos équipes et de notre public, mais attention à ne pas en faire trop. Les gens viennent au cinéma pour se vider la tête et ressortir heureux, avec l’envie de revenir », note le dirigeant avant de rappeler les vertus du cinéma, en tant que divertissement accessible à tous, en temps de récession. 

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