Chronologie des médias : Prime Video saisit à son tour le Conseil d’État

© Montage Boxoffice Pro

Comme Netflix, la plateforme d’Amazon conteste l’accord sur la chronologie des médias, qu’elle n’a pas signé.

Selon Les Échos, Prime Video attaque donc en justice l’arrêté du ministère de la Culture de février dernier, qui a étendu l’accord de 2022 sur la chronologie des médias pour trois ans. Pour rappel, cet accord a été signé par les organisations cinéma du Blic, du Bloc et L’Arp, par Canal+ mais aussi par Disney+, qui a obtenu une fenêtre à 9 mois dans la chronologie en contrepartie de ses investissements renforcés. Netflix, qui n’a pas signé cet accord et l’a déjà contesté devant le Conseil d’État, est donc suivi par Amazon.

« Nous regrettons que les services de vidéo à la demande n’aient pas été entendus dans le cadre des discussions sur l’accord sur la chronologie des médias signé début 2025 », a déclaré un représentant de Prime Video au quotidien économique. Notre recours devant le Conseil d’État a pour objet d’appeler à une révision de cet accord interprofessionnel, dont la version actuelle ne nous semble plus en phase avec les usages des Français. »

La plateforme estime que sa fenêtre de diffusion, à 17 mois de la sortie salle, arrive trop tard, et voudrait l’avancer à 12 mois. En 2024, selon le bilan de l’Arcom, Amazon a été la deuxième plateforme étrangère en termes d’investissement dans la production française (dans 53 œuvres), après Netflix (66 œuvres) mais devant Disney+ (36 œuvres). « Nous sommes engagés à sortir des films en salles, confirme Prime Video, et espérons reprendre rapidement un dialogue constructif avec l’ensemble des partenaires de l’industrie pour faciliter l’accès à ces films en France. »

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