
Dans une tribune au Film Français, la ministre de la Culture dit vouloir modifier « la portée du décret Smad dans le champ de l’animation ».
« L’animation française est un véritable fleuron industriel de notre pays », souligne Rachida Dati à l’occasion du Festival d’Annecy, rappelant la qualité et le succès des films produits, notamment auprès de la jeunesse, mais aussi l’excellence de la formation nationale, vivier de professionnels « que le monde entier s’arrache ». Sachant toutefois que le secteur traverse une crise mondiale, qui touche particulièrement l’Amérique du Nord, la ministre affirme qu’aider la filière à surmonter cette crise « est un impératif industriel et culturel ».
Elle souhaite notamment « modifier la portée du décret Smad dans le champ de l’animation ». Si le bilan de l’Arcom et du CNC a montré le succès du dispositif, il pointait aussi que l’animation « ne représente aujourd’hui qu’un volume d’obligations très marginal pour les plateformes étrangères ».
Aussi Rachida Dati veut fixer « au bon niveau les obligations en matière d’animation et en les orientant vers des œuvres inédites. Il est également essentiel de donner à ce secteur, qui a été pendant quinze ans le premier à l’export, la capacité à valoriser ses œuvres dans des pays étrangers où les droits n’ont pas été acquis par les plateformes. »
Elle demande donc un aménagement du décret Smad, « ciblé très précisément et exclusivement sur ces points, qui sera notifié à la commission européenne dans les trois prochaines semaines ».
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