Ad Vitam lance sa saison

Le 12 janvier, le distributeur a accueilli quelque 170 professionnels au Silencio des Prés à Paris, pour une quatrième convention où il a présenté des images d’un line-up dense et annoncé de nouveaux titres exclusifs.

En 2022, Ad Vitam avait boosté ses compteurs avec les 700 000 entrées de L’Innocent. En 2023, son trio de tête Le Procès Goldman, L’Enlèvement et Le Bleu du caftan, ont séduit plus de 815 000 cinéphiles pour un total annuel de 1,7 million d’entrées [voir page 16]. Et cette année qui a commencé par Making of (10/01) de Cédric Kahn, s’annonce déjà bien chargée, avec déjà plus de 16 films identifiés, dont certains encore à dater.

En avant-propos, Alexandra Henochsberg, directrice de la distribution, a rappelé la vocation d’Ad Vitam d’accompagner des films engagés. « Nous nous attachons à défendre des films dont les sujets de société comptent. Parfois ce sont de petits films, parfois des plus gros, mais pour nous, c’est toujours la même passion et la même énergie que nous communiquons au public à travers vous. Merci à vous pour toutes ces années et j’espère que ça durera encore longtemps. » Après avoir présenté l’équipe au grand complet, le directeur des ventes et des acquisitions Grégory Gajos a laissé place à une boucle de bandes annonces et annoncé le programme, soit trois films en avant-première en compagnie de leurs auteurs, Pas de vague, La Nouvelle Femme et Madame Hofmann. « Cette journée est importante pour nous car nous vous dévoilons en exclusivité toute notre année à venir ».

L’année se poursuivra donc avec Le Dernier des Juifs (24/01), du scénariste Noé Debré qui réalise son premier long, une comédie avec Agnès Jaoui et Michael Zindel, en mère et fils s’apercevant qu’ils sont les derniers Juifs de leur cité… Pour aborder février, Bertrand Bonello dévoilera La Bête (7/02) avec Léa Seydoux et George MacKay. Le film, en compétition à la Mostra de Venise, explore un futur baigné d’intelligence artificielle, où l’homme replonge dans ses vies antérieures pour purifier son ADN. Deux semaines plus tard, Madame de Sévigné (28/02), d’Isabelle Brocard, sera interprétée par Karin Viard, aux côtés d’Ana Girardot, dans le rôle de sa fille. 

Léa Todorov est venue présenter son premier long métrage, La Nouvelle Femme (13/03), avec Leïla Bekhti et Jasmine Trinca. Son biopic révèle la jeunesse de Maria Montessori et les débuts de sa fameuse méthode pédagogique. « La grande particularité de ce film est qu’il a été tourné de façon très joyeuse et heureuse, avec une trentaine d’enfants neuro-atypiques ou avec des handicaps moteurs, avec lesquels j’ai vécu une grande rencontre », confie la réalisatrice.

Pas de Vague (27/03) a également été dévoilé aux exploitants par son producteur Jean-Christophe Reymond et son réalisateur. Teddy Lussi-Modeste est habitué à écrire aux côtés de grandes cinéastes comme Maïwen pour Jeanne du Barry, ou Rebecca Zlotowski pour Une fille facile, qui de son côté  l’a accompagné dans ses deux premières réalisations Jimmy Rivière (2011) et Le Prix du succès (2017). Cette fois, c’est avec Audrey Diwan qu’il a coécrit son thriller scolaire rythmé, inspiré de sa propre expérience, avec les interprètes François Civil, Shaïn Boumedine et Mallory Wanecque, révélée dans Les Pires, et aussi à l’affiche de Comme un prince.

Pour la catégorie documentaire, Sébastien Lifshitz – dont Ad Vitam avait déjà sorti Adolescentes en 2020 ainsi que Les Invisibles, césarisé en 2012 – a accompagné Madame Hofmann (10/04). Pendant la période Covid, le cinéaste a suivi une cadre-infirmière à Marseille alors qu’elle décide de prendre sa retraite, montrant ainsi la vie quotidienne de son équipe au sein de son service.

À partir d’avril, avec une programmation qui sera certainement complétée à l’occasion du festival de Cannes, Ad Vitam proposera Salem (24/04) de Jean-Bernard Marlin (le réalisateur de Shéhérazade), avec Dalil Abdourahim et Oumar Moindjie, présenté à Un certain regard en 2023. Prix d’ensemble de cette sélection, La Fleur de Buriti (1/05), de João Salaviza et Renée Nader Messora, fait suite au Chant de la forêt en 2018, relatant la persécution des Krahô, peuple indigène d’Amazonie.

Le distributeur a annoncé la date de sortie de Only The River Flows (5/06) de Wei Shujun, avec Zhu Yilong et Chloe Maayan, aussi à Un certain regard. Juillet commencera avec la comédie de Christine Paillard et Chad Chenouga, Pourquoi tu souris (03/07), avec Jean-Pascal Zadi, Raphaël Quenard et Emmanuelle Devos. 
Ad Vitam en a profité pour annoncer en exclusivité qu’il distribuera Hors du temps d’Olivier Assayas, avec Vincent Macaigne, Micha Lescot et Nora Hamzawi, pour une sortie le 19 juin. S’ajoute également à son line-up pour le 11 septembre, Langue étrangère de Claire Burger, réalisatrice de C’est ça l’amour (2018) et Party Girl (2013). Le distributeur pourra aussi compter sur d’autres grands cinéastes avec Marcello mio de Christophe Honoré, Everybody Loves Touda de Nabil Ayouch, La Chambre de Marianna d’Emmanuel Finkiel et Andrea d’Andrea Arnold qui restent à dater.