L’ouverture ce 18 décembre d’un nouveau Cinéville de quatre salles et 610 places à Pont-l’Abbé (Finistère) conclut une année riche pour le circuit.
« C’est l’histoire d’une rencontre entre Cinéville et Pont-l’Abbé. » Pour Yves Sutter, PDG de Cinéville, l’année finit en beauté : après dix ans sans cinéma, la petite ville du Finistère accueille aujourd’hui un nouveau complexe de quatre salles et 610 places, juste à temps pour la sortie événement de Star Wars : L’Ascension de Skywalker. La fermeture en octobre 2009 de l’Excelsior, un mono-écran, a non seulement privé 8 000 habitants de leur cinéma, mais aussi tout le territoire du Pays Bigouden Sud, 50 000 âmes. Après un premier projet de trois salles porté en CDACi en 2014, la nouvelle municipalité élue en 2016 souhaite que le futur cinéma, qui bénéficiera à toute la communauté de communes, soit porté par les collectivités locales et un opérateur privé en plus de la Ville. Le coût global est évalué à 3,5 millions d’euros, dont 1 million investi par les collectivités communautaires.
Le cinéma, dont le hall a été implanté dans une ancienne halle ferroviaire réhabilitée, a été confié à l’architecte Guy Fauvet : « Les salles sont construites sur l’arrière du bâtiment », précise Yves Sutter. « La halle donne un cachet au bâtiment, cela n’a pas été une contrainte. » Le projet est atypique pour Cinéville en raison de sa taille réduite, qui correspond aux besoins du marché local. « C’est un projet qui nous tient à cœur, qui s’inscrit dans une logique de territoire. Il a également permis de tester notre capacité d’adaptation. » Il faut dire que le circuit connaît particulièrement bien la région, avec quatre cinémas dans le sud du Finistère, à Quimper (20 km), Concarneau (30 km) et Lorient (80 km). Parmi les établissements concurrents les plus proches figurent le Cinémarine de Bénodet (11 km), le Cinéma du port d’Île-Tudy (10 km) et le cinéma Eckmühl de Penmarch (15 km).
Pour ce cinéma de Pont-l’Abbé, Cinéville proposera une programmation généraliste, sans oublier l’art et essai, avec l’intention de demander son classement. « Nous continuons notre travail, quelle que soit la taille du cinéma. Ici, nous sommes moins dans une logique commerciale. » Le directeur du site Roland Boudraa, ancien adjoint de direction au Cinéville de Lorient, aura la tâche de réaliser les 130 000 entrées annuelles espérées d’ici deux ans. Après trois ouvertures, une reprise et une fermeture, le circuit finit l’année avec 16 cinémas et 122 salles.
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