D’après le Wall Street Journal, MGM Holdings serait à la recherche de repreneurs potentiels. La valeur du studio avoisinerait les 5,5 milliards de dollars.
Elle est une des majors mythiques du cinéma et celle dont le futur est le plus incertain. La Metro-Goldwyn-Mayer serait à vendre à en croire le Wall Street Journal. Le quotidien américain indique que deux banques d’investissements, Morgan Stanley et LionTree LLC, ont été recrutées afin de trouver d’éventuels acheteurs. La valeur marchande de la MGM se situerait autour des 5,5 milliards de dollars (4,5 milliards d’euros), dette comprise.
La richesse de son catalogue est l’un des arguments clés mis en avant par le studio, qui possède plus de 4 000 films, comme les franchises James Bond, Rocky et Le Hobbit, et 17 000 heures de programmes télévisés, dont les séries à succès The Handmaid’s Tale et Vikings. La mise sur le marché d’une telle bibliothèque est suivie avec attention par les plateformes de streaming, dont celles des studios, la pandémie de COVID-19 ayant accéléré leur quête de nouveaux contenus, à l’image des stratégies adoptées par la Warner et Disney.
Cela fait plusieurs années que la société fondée en 1924 fait l’objet de spéculations, alors que son aura dans l’industrie n’a cessé de s’essouffler au point de ne plus être considérée comme un concurrent des majors actuelles. Sa mise en faillite en 2010 avait abouti à l’entrée au capital du fonds d’investissement américain Anchorage, dont le PDG Kevin Ulrich préside le conseil d’administration de la MGM. Actionnaire qui cherche aujourd’hui à revendre sa participation.
Parmi les autres rumeurs récentes, la vente du nouveau James Bond à une plateforme de streaming est sûrement celle qui a provoqué le plus de sueurs froides dans l’industrie cinématographique. Le report répété de la sortie de Mourir peut attendre en raison de la fermeture prolongée des salles, conjuguées à l’expérience mitigée de Tenet avait poussé la MGM à étudier la vente du film de Cary Joji Fukunaga. En octobre dernier, des discussions avaient ainsi été entamées avec Apple, qui proposait alors entre 350 et 400 millions de dollars, loin des 700 voire 800 millions souhaités par le studio (la production du film représente à elle seule 250 millions de dollars).
Partager cet article