(Modifié) La société, placée en redressement judiciaire début août, avait annoncé à Variety se désengager de la distribution au profit de la production. Elle précise dans un communiqué réorganiser « son outil de distribution autour d’une dizaine de films maximum ».
Rappelant qu’une procédure de redressement judiciaire a été ouverte à son bénéfice, gelant ses dettes pour une première période de 6 mois, Mars Films confirme avoir « décidé d’accélérer son virage opérationnel pour se concentrer sur son activité de producteur de contenus cinéma et télévisuel », mais « tout en calibrant son outil de distribution autour d’une dizaine de films maximum ».
« Nos bons résultats en tant que producteurs nous ont encouragé à concentrer nos activités sur la réalisation de films. C’est là que nous pouvons utiliser notre créativité et les relations que nous avons développées au fil des années avec les talents et les cinéastes », a confié lundi 26 août Stéphane Celerier, PDG de Mars Films lors d’une interview exclusive à Variety. D’après le média américain, Mars Films serait à la recherche d’investisseurs pour l’aider dans cette transition.
Forte d’un catalogue de près de 200 films, la société produit en effet en interne depuis 2013 ses propres projets à raison de deux films par an (La Famille Bélier, Demain Tout Commence, Le Jeu, et plus récemment Lourdes). Elle souhaite accélérer son rythme de production pour la salle, les TV et les plateformes, pour passer de 3 à 4 projets par an. Elle sortira encore 5 films d’ici la fin de l’année, dont Un jour de pluie à New York de Woody Allen le 18 septembre et sa production J’irai où tu iras de Géraldine Nakache le 2 octobre.
En 2020, Mars Films prévoit notamment de distribuer en salles le premier film d’Abdel Raouf Dafri (Qu’un sang impur…, le 8 janvier), un documentaire de Flore Vasseur (Bigger than us), les nouveaux films de Nicole Garcia (Lisa Redler), d’Emmanuel Carrère (Le quai de Ouistreham), et de François Ozon (Eté 84), ainsi que la première réalisation de Viggo Mortensen (Falling).
Pour rappel, le tribunal de commerce de Paris avait ouvert le 1er août une procédure de redressement judiciaire concernant la société en cessation de paiement depuis le 8 juillet dernier. La fin de la période d’observation a été fixée au 1er février 2020.
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