Les Mycéliades dresse le bilan de sa deuxième édition

Judith Beauvallet (Demoiselles d'horreur) a fait partie des invités des Mycéliades © Université de Lorraine

Des chiffres en hausse pour le festival de science-fiction qui s’est déroulé dans toute la France du 1er au 15 février. Retour sur la conquête interstellaire pilotée par l’ADRC et Images en bibliothèques.

Après plus de 13 000 entrées, dont 8 500 en salles, en 2023, Les Mycéliades est revenu pour une deuxième édition, toujours avec la volonté de s’adresser en priorité au public jeune Cette année, 68 villes étaient touchées par la comète à travers une  trentaine de films invitant à un “voyage infini”, ainsi que des animations dans les cinémas (plus de 300 événements ont eu lieu) et les médiathèques (300 également), parmi lesquels des rencontres, quiz, débats… Au total, 16 000 spectateurs se sont réunis dans les salles, soit une progression de 90 % par rapport à l’année précédente, en attendant d’avoir tous les chiffres des médiathèques.

Des villes et des films catalyseurs

Parmi les sites concernés, certains ont connu une grande affluence, à l’instar de Montpellier qui, « mis à part Paris, est la ville qui a attiré le plus de spectateurs en salles. Les cinq films qui y ont été diffusés ont enregistré 300 entrées en moyenne », souligne Emmanuel Didier, chef de projets et développement des publics à l’ADRC. « Lyon a également été un point chaud de cette édition. Sur trois projections au Comoedia, on a réalisé plus de 500 entrées, dont 200 un samedi matin pour une projection de Wall-E en présence d’un vulgarisateur d’astrophysique. » Une fréquentation importante, et ce, même dans des villes plus petites comme Cadillac-sur-Garonne (2 000 habitants), qui a enregistré 180 entrées sur deux séances d’Interstellar : « La présence constante d’invités, qu’ils soient vidéastes, scientifiques ou écrivains, nous a garanti une affluence tout le long du festival ». Les médiathèques ne sont quant à elles pas en reste. À l’Apostrophe de Chartres, cinq animations ont été organisées pour 250 spectateurs, tandis qu’à Reims, à la médiathèque Jean Falala, ce sont quinze animations pour un total de plus de… 1 000 spectateurs !

D’autres tendances sont constatées, parmi lesquelles la capacité qu’ont certaines reprises à attirer du public, même pour une séance sans invité. C’est notamment le cas d’Eternal Sunshine of the Spotless Mind de Michel Gondry et de 2001, L’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick, deux films « qui bénéficient d’une grande demande auprès des spectateurs, qui avaient à cœur de les revoir en salles ». Emmanuel Didier remarque également les bonnes performances de La Planète sauvage, long métrage d’animation de René Laloux, montrant « qu’il existe aussi un public pour les films indépendants ».

Quelles perspectives ?

Toutefois, Les Mycéliades étant né de l’appel à projets 15-25 du CNC, l’ADRC et Images en bibliothèques ne bénéficiaient de subventions que pour deux ans. Il n’y a donc « aucune assurance que l’on puisse repartir sur une troisième édition l’année prochaine ». Cependant, les partenaires semblent s’accorder pour continuer l’aventure spatiale. D’après un questionnaire envoyé aux cinémas et médiathèques concernées, toutes (parmi celles ayant répondu) veulent continuer ce projet l’année prochaine, « et avec le CNC qui se montre compréhensif, nous avons bon espoir de pouvoir reconduire le festival, au moins dans ses grandes lignes ».

Judith Beauvallet (Demoiselles d'horreur) a fait partie des invités des Mycéliades © Université de Lorraine

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