Les cinq établissements parisiens seront fermés pendant trois semaines cet été.
« On joue la carte de la sagesse », commente Pierre-Edouard Vasseur, récemment nommé directeur général du réseau Dulac, anticipant une baisse de fréquentation des salles pendant les Jeux olympiques de Paris 2024. L’Arlequin (VIe), le Reflet Médicis (Ve), l’Escurial Panorama (XIIIe), le Majestic Bastille (XIe) et le Majestic Passy (XIe), qui représentent au total 13 écrans et plus de 2 300 fauteuils, feront donc une pause du mercredi 24 juillet au mardi 13 août, à savoir les trois semaines cinémas concernées par les JO, qui eux, pour rappel, se déroulent du 26 juillet au 11 août.
Si tous les exploitants, et d’abord ceux de la capitale, s’interrogent sur l’impact de l’événement sur le public, Sophie Dulac a donc tranché avant tous les autres, choisissant d’économiser sur les frais tels que l’électricité et de mettre toutes ses équipes en congés pendant la période. « Les transports saturés pour les salariés, qui risquent d’arriver en retard » sont en effet à prendre en compte selon Pierre-Edouard Vasseur.
Mais surtout, pour des cinémas à la programmation art et essai, l’exploitante redoute un manque de films d’auteur. Celle qui est aussi à la tête de Dulac Distribution sait combien la sortie Paris est importante pour les films art et essai, et on peut supposer que certains distributeurs prendront moins de risques au moment des JO.
Même si les études sur l’impact des Jeux à Londres en 2012, dont celle réalisée par Comscore France évoquée dans l’Émission, ne sont pas forcément catastrophistes, d’autres exploitants réfléchissent à une adaptation de leurs horaires, comme UGC, ou encore à une façon de mettre en valeur des cinémas d’exception, comme Pathé, aux yeux des millions de touristes qui seront à Paris cet été.
Reste à savoir comment se positionneront les distributeurs, notamment après la cuvée cannoise 2024…
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