C’était un projet plutôt « simple » au premier abord, et pourtant, il aura fallu plus de 10 ans au nouveau cinéma de Montreuil pour voir le jour. Ainsi, le 19 août dernier, le nouveau Méliès ouvrait ses portes, laissant entrevoir ses six salles flambant neuves, un confort amélioré et une qualité de projection au top de la technologie.
C’est en 2003 que naît le premier dossier pour la construction d’un nouveau cinéma. Si l’accord de la CDAC met un peu de temps à venir, ce n’est pas le seul frein. En effet, les deux cinémas alentour, MK2 et UGC, attaquent le projet, dénonçant une concurrence déloyale. Les années passent, le budget augmente, les embûches s’accumulent et c’est finalement en 2015 que le site accueille ses premiers spectateurs, le 19 août. « L’idée de s’agrandir est née de la dynamique de l’ancien Méliès doté de 3 salles. On sentait que l’on pouvait faire plus et mieux », affirme Stéphane Goudet.
L’équipe souhaitait créer des espaces singuliers et conviviaux et cet objectif semble avoir été atteint puisque « certains étudiants viennent travailler dans nos espaces détente, s’y sentant mieux que chez eux ». Véritable lieu de culture, on y trouve également une bibliothèque, « Booklivre » où des livres sont mis gratuitement à la disposition de tous, un café-ciné, « La Fabu », un espace jeune public et un espace d’exposition, avec à venir Adamar, une expo sur la guerre de 14-18, en 3D.
Tout en conservant ses trois labels, le Méliès offre en parallèle un niveau d’animations et de rencontres unique. Composé de six salles, allant de 89 à 379 sièges (1 105 au total), le cinéma s’est équipé des dernières technologies de son et d’image (4K, 3D, Dolby Atmos). Le Méliès souhaite rendre accessible l’Art & Essai au plus grand nombre en invitant les réalisateurs en fin de projection pour parler de leur film. Des rencontres documentaires ont lieu également, en partenariat avec l’association Périphérie et l’équipe du Méliès souhaite développer l’opéra et le sport dans l’année à venir, même si « il faut que cela reste occasionnel, notre cœur de métier étant le cinéma », avoue Stéphane.
De 2002 à 2012, le Méliès réalisait autour des 180 000 entrées par an, puis a chuté à 113 000 en 2013. « Nous espérons atteindre les 250 000 entrées la première année, puis arriver vers 280 000 – 300 000 les années suivantes. Nous sommes situés en centre- ville, sans concurrence directe aux alentours, ce qui est une force pour nous. »
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