L’emblématique établissement du quartier de Montparnasse (Paris 6e) cesse ses activités à partir de ce mercredi 15 novembre, deux ans après avoir été repris par le groupe Pathé.
Clap de fin pour l’un des cinémas historiques de Paris, qui abritait la troisième plus grande salle de la capitale (850 places) derrière celles du Grand Rex et de l’UGC Normandie. Le Bretagne a en effet baissé le rideau ce jour, laissant éteinte sa mythique enseigne aux néons bleus qui plongeait le boulevard Montparnasse dans une ambiance rétro.
L’information nous a été confirmée par Pathé, qui avait repris l’exploitation du site de deux salles à l’automne 2021. Jugeant l’établissement plus aux normes, le groupe de Jérôme Seydoux a décidé de concentrer ses activités sur ses trois autres cinémas du quartier : le Pathé Parnasse, transformé en complexe de 12 salles premium l’an dernier et le Gaumont Montparnos de 4 écrans, le Miramar étant opéré indépendamment.
Le Bretagne est inauguré le 27 septembre 1961, avec la projection de Le cave se rebiffe. Doté seulement de sa grande salle, l’établissement se distingue par son hall en marbre, ses appliques lumineuses dorées et ses moquettes à fleurs. Il vient compléter le circuit de Joseph Rytmann, “l’empereur de Montparnasse”, qui possède jusqu’à six établissements dans le quartier, avec également Le Bienvenüe-Montparnasse (devenu un théâtre en 2012), Le Mistral (fermé en 2016), Le Miramar et Les Montparnos (rachetés en 2009 par Pathé et intégrés au Gaumont Parnasse). En 1983, l’exploitant lègue les rênes de son réseau à sa fille, Benjamine Rytmann-Radwanski, qui, en 2021, témoigne de son souhait de vendre Le Bretagne, fermé depuis octobre 2020. Décédée en mai dernier, l’héritière n’aura donc pas eu à connaître la fin du circuit Rytmann.
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