Le Buxy de Boussy-Saint-Antoine baisse le rideau

© Le Buxy

Définitivement fermé depuis le 15 mai, le complexe cinématographique de la commune essonnienne met en exergue la difficulté des cinémas à faire face aux exigences de grands bailleurs privés. 

« C’est une mauvaise nouvelle pour notre ville et notre territoire », a déclaré le maire Romain Colas la veille de la liquidation judiciaire du Buxy, en saluant le travail des exploitants Henri et Claudine Demoulin. « Nous étions conscients des difficultés », a précisé l’édile de la commune de 8 000 habitants, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Paris, qui soutenait le cinéma depuis une dizaine d’années via une convention. Pour autant, une reprise par l’agglomération n’était pas envisageable, « parce que nous n’avons pas vocation à porter, en tant que puissance publique – et avec vos impôts – les montants élevés de loyer et de charges d’un centre commercial privé ». 

Ouvert à la fin des années 1970 et rénové, entre autres, au début des années 2010, le Buxy (5 salles et 826 fauteuils) faisait partie de ces multisalles précurseurs des multiplexes et installés dans les zones commerciales, ses murs appartenant de fait au centre commercial Cora de Val d’Yerres. La cessation d’activités de ce « partenaire de la vie culturelle et citoyenne de Boussy-Saint-Antoine » , qui avait accueilli près de 120 000 spectateurs en 2019 – et 67 000 en 2022 –, « va laisser un vide dans la ville ». Mais le maire de Boussy-Saint-Antoine est déjà mobilisé pour proposer, d’ici quelques mois, une nouvelle offre cinématographique pour le territoire. « Elle sera assise sur un modèle analogue à celui de Montgeron ou de Yerres, deux petits cinémas dont l’activité est en partie financée par l’intercommunalité. Et ça fonctionne parce que les murs appartiennent à la communauté d’agglomération ; nous n’avons pas à payer de loyer à des opérateurs privés », estime Romain Colas.

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