La 56e édition de la section parallèle cannoise rendra hommage à la réalisatrice Andrea Arnold.
Instauré en 2002 par les cinéastes de la Société des réalisateurs et réalisatrices de films, Le Carrosse d’Or « est destiné à récompenser un ou une cinéaste, pour les qualités novatrices de ses films, pour son audace et son intransigeance dans la mise en scène et la production ». Andrea Arnold sera donc la 22e récipiendaire du prix, aux côtés de Jacques Rozier (2002), Agnès Varda (2010) ou encore Souleymane Cissé, lauréat l’année dernière. La SRF a tenu à célébrer « [son] œuvre libre et courageuse, [son] art délicat du contraste dans l’espace du désir et de la révolte ».
Si, sur ses cinq longs métrages, la réalisatrice a remporté trois fois le Prix du Jury cannois – pour Red Road (2006), Fish Tank (2009) et American Honey (2016) –, son parcours dans les salles françaises est plus confidentiel. Red Road, son premier long métrage, est distribué par Equation et réalise un peu plus de 10 000 entrées. Distribué par mk2, Fish Tank reste à ce jour son plus grand succès en salles (200 000 entrées), ainsi que sa plus grande diffusion (98 copies). Par la suite, Les Hauts de Hurlevent (2012, 45 000 entrées) et American Honey (40 000 entrées), tous deux distribués par Diaphana, ne réitéreront pas cette performance. En 2022, son premier documentaire, Cow (3 000 entrées), marque sa première collaboration avec Ad Vitam, qui distribuera son prochain long métrage, Bird, dont la date de sortie n’a pas encore été définie. Il compte notamment au casting Barry Keoghan et Franz Rogowski.
« Grande exploratrice des marges, dynamiteuse des codes du film social », Andrea Arnold sera récompensée le 15 mai, à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de la Quinzaine des Cinéastes.
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