Le CNC a dévoilé la traditionnelle géographie du cinéma, laquelle met en avant la densité du parc de salles et un intérêt renouvelé des Français pour le 7e art.
C’est un constat régulièrement mis en avant : le parc de salles français est le premier d’Europe en nombre d’entrées (201,1 millions en 2018), de recettes (1,34 milliard d’euros), de cinémas (2 040), d’écrans (5 982) et de densité (9,2 écrans pour 100 000 habitants). À titre de comparaison, l’Allemagne a enregistré 177 millions d’entrées, 1,82 milliard d’euros de recettes pour 4 340 écrans.
En 2018, 69 écrans sont venus s’ajouter au parc via 117 ouvertures et 48 fermetures. Par ailleurs, le CNC compte 6 cinémas de moins qu’en 2017 : si 18 sites ont ouvert (dont 6 multiplexes et 6 mono écrans), 24 ont baissé le rideau. En 10 ans, le nombre d’écrans a bondi de 9,2 %, soit 500 supplémentaires. La dynamique est encore plus forte s’agissant des séances : 8,5 millions ont été programmées contre 6,8 millions en 2009 (+26 %). Concernant les salles art et essai, 57,8 % du parc français est classé (1 179 sites) représentant 65,8 millions d’entrées et 372,33 millions d’euros de recettes.
« Cette géographie du cinéma démontre l’attachement toujours aussi fort des Français à la salle ainsi que l’importance du cinéma, sortie culturelle préférée de nos concitoyens, en tant que vecteur de lien social dans notre société », soulignait en préambule Dominique Boutonnat, président du CNC. En effet, deux tiers des Français sont allés au cinéma au moins une fois l’année dernière, sachant que la moyenne française est de 3,1 entrées par habitant. Un score supérieur au Royaume-Uni (2,6) ou à l’Allemagne (1,5). Toutefois, le cinéma reste la pratique culturelle préférée des Européens.
Une sortie qui se prépare de plus en plus via les réseaux sociaux : 18 % des spectateurs les utilisent pour planifier leurs séances et ils sont même plus d’un tiers chez les 15-24 ans. Dans ce contexte, le CNC et le SCARE ont lancé en mars le Tour de France digital, afin de former les exploitants à l’utilisation des outils numériques. Plus de 300 ont participé à la formation dans cinq régions. Le tour s’achèvera en 2020 avec l’ambition de former quelque 700 exploitants.
L’exploitation est également détaillée dans la géographie du cinéma via le prisme de l’emploi. Ainsi, 16 000 personnes travaillaient en 2017 dans ce secteur pour une masse salariale de 231 millions d’euros. Une augmentation des effectifs de 6 % (15 001 en 2008) et de la masse salariale de 21 % (190,6 millions). Le CNC révèle que les femmes représentent 51 % des effectifs dans un secteur où 32 % des emplois sont concentrés en Île-de-France.
Pour plus d’infos :
L’intégralité de la géographie du cinéma ici.
La carte interactive des cinémas ici.
La datavisualisation du cinéma ici.
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