Ancien exploitant, il a été pendant 20 ans le délégué général de l’association Les Enfants de cinéma et a contribué à l’essor des dispositifs scolaires.
On se souvient d’Eugène Andréanszky pour son travail en faveur de l’éducation aux images, particulièrement au sein de l’association à l’origine d’École et cinéma – qui a géré le dispositif de 1994 à 2018, avant qu’il ne soit confié à Passeurs d’images. Mais avant de devenir, en 2000, délégué général des Enfants de cinéma, Eugène Andréanszky, enseignant de formation, avait travaillé pendant 17 ans dans l’exploitation art et essai. D’abord pendant 8 ans au Club de Strasbourg dans les années 80, puis comme directeur-programmateur de La Ferme du Buisson à Marne-la-Vallée (de 1993 à 1999). Entre temps, il avait aussi travaillé pour plusieurs festivals ou encore comme chargé de mission cinéma auprès du Conseil général de Seine-et-Marne.
C’est lors des Rencontres Jeune public de l’Afcae à Rouen que nous avons appris la disparition d’Eugène Andréanszky, emporté par une maladie foudroyante le 3 septembre. Très lié au mouvement et aux salles art et essai, il avait pris officiellement sa retraite en 2019, mais restait très investi dans le domaine de l’éducation artistique, et plus largement dans la réflexion sur le cinéma, et les cinémas… En mars 2022, à l’occasion de la parution du livre De Zéro de conduite à Tomboy (Editions Yellow Now), qui retrace le travail des Enfants de cinéma, Eugène Andréanszky faisait part de « sa grande joie » au sujet d’un ouvrage symbolisant « non seulement notre travail et notre engagement au long cours, mais qui constitue aussi un patrimoine cinématographique exceptionnel, fruit d’une politique éditoriale exigeante de près de 25 ans au service de l’éducation artistique au cinéma ». C’est cet engagement d’Eugène, pendant un quart de siècle, dont nous nous souvenons avec émotion. Toutes nos pensées vont à ses proches.
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