Le cinéma-théâtre municipal de Saint-Cloud, dans les Hauts-de-Seine, renaît après deux ans de fermeture.
Le dimanche 8 septembre, les deux salles des 3 Pierrots de Saint-Cloud, en régie directe, accueilleront de nouveau leur public. Si les salles ont gardé leur structure et emplacement, l’ensemble du bâtiment a été rénové et une extension a permis de repenser la circulation des spectateurs. « Depuis plusieurs années, nous souhaitions moderniser la structure pour qu’elle réponde au mieux à notre activité culturelle de cinéma et de théâtre, ainsi qu’aux besoins des usagers », présente en préambule Camille Mihura, coordinatrice cinéma des 3 Pierrots.
C’est l’agence d’architecture Studio 1984 qui a été choisie avec la volonté d’allier tradition et modernité. Au bâtiment, inauguré en 1981 et construit autour de trois cercles, une extension, également circulaire, a été construite. Celle-ci abrite désormais le nouveau hall d’entrée vitré de 65m², avec pignon sur rue, alors qu’auparavant l’entrée se situait en contrebas. Un escalier en colimaçon dans un puits de lumière donne accès aux deux salles en sous-sol. Ainsi l’agencement a été revu, avec les bureaux au 1er étage, de nouvelles loges pour les artistes, un espace de restauration avec terrasse et des toits végétalisés.
Les deux salles, chacune équipées d’un écran polichinelle, d’une scène et de fauteuils strapontins, sont désormais totalement accessibles aux PMR. La “Bertrand Tavernier” dispose de 109 fauteuils dans la configuration cinéma et 142 en jauge théâtre. La seconde, “Le studio Lino Ventura”, compte quant à elle respectivement 343 et 452 places. La moquette, les fauteuils ont été remplacés, ainsi que le matériel de projection en faveur du laser 4K.
Le budget pour l’ensemble de la rénovation du bâtiment et de son extension s’élève à 3,4 millions d’euros, dont 850 000 pris en charge par la Région, 300 000 par la Métropole du Grand Paris, 1 million par le département des Hauts-de-Seine et 200 000 par le CNC.
De nouveaux rendez-vous avec les public
Quant à la programmation, dont la ligne restera celle d’un mix art et essai et grand public, elle est assurée par GPCI en collaboration avec les équipes et Camille Mihura, également en charge de développer les animations. « Nous tenons beaucoup à notre classement, et gardons la volonté de proposer des blockbusters de qualité pour répondre aux demandes de notre public », commente la coordinatrice cinéma. Cette année, de nouveaux rendez-vous seront au programme ; comme les ciné-goûters, les thé-cinés, les séances Néon – où les jeunes de la ville organisent entièrement trois séances dans l’année, de la programmation à la gestion technique –, les Mythiques Ciné-club mensuels, souvent en collaboration avec l’ADRC, des séances Ciné Relax et des Regards documentaires, comme l’avant-première le 15 septembre autour de Il était une fois Michel Legrand de David Hertzog Dessites (Dulac distribution, sortie prévue le 4 décembre) en présence du fils du compositeur. En parallèle, toute la palette des dispositifs d’éducation aux images est proposée aux scolaires.
Enfin, la grille tarifaire a été clarifiée avec deux tarifs principaux, 8 € et 5 €, pour une moyenne de 30 séances cinéma hebdomadaires, sachant que la saison théâtrale propose annuellement 34 représentations.
« Nous voulions aussi que cette modernisation s’accompagne d’outils intuitifs et beaux ! Nous avons ainsi refait notre site, créé une application mobile et mis en place la vente à distance », conclut Camille Mihura qui espère que la fréquentation atteindra à terme 60 000 entrées – les 3 Pierrots en réalisait 45 000 avant la Covid –, tout en conservant son classement art et essai et en partant à la conquête du label Jeune public.
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