Cet accord sur le financement des films permettra à la plateforme de les diffuser 9 mois après leur sortie en salles.
Alors que l’accord sur la chronologie des médias a été mis en signature hier, les organisations du cinéma français – représentées par le Blic, le Bloc et L’Arp – ont conclu un accord avec Disney+, sur le financement et la diffusion des œuvres cinématographiques françaises, européennes et des films produits et distribués par Disney.
Cet accord, précise le communiqué, permettra aux abonnés Disney+ de visionner ces films 9 mois après leur sortie en salles, contre 17 mois actuellement. Sur une durée de trois ans, Disney+ s’engage désormais à investir 25 % de son chiffre d’affaires net annuel généré en France pour financer des œuvres européennes et françaises, cinématographiques mais aussi audiovisuelles. Pour le cinéma, Disney+ s’engage sur un investissement en achat et en préachat, et pour un minimum de 70 films sur trois ans, en assurant une diversité de genres et de budgets.
Les organisations de l’audiovisuel ont elles aussi signé un accord et parmi elles le Spi, membre du Bloc et qui rassemble à la fois des producteurs de cinéma et d’audiovisuel, précise que « le partenariat renforcé vis-à-vis de la création cinématographique souhaité par Disney n’était envisageable pour notre syndicat qu’à la condition qu’un équilibre en matière de diversité et d’indépendance soit assuré également en production audiovisuelle ». Ainsi, l’engagement global comporte, « dans une période transitoire de trois ans, des niveaux d’engagement évolutifs en cinéma (passant de 12,5 % en 2025 à 14 % en 2027) et en audiovisuel (12,5 % en 2025 à 11 % en 2027) ». Le Syndicat des producteurs indépendants se félicite aussi, au-delà des minima garantis annualisés, des clauses de diversité obtenues, notamment en faveur de l’animation et du documentaire audiovisuel, et, pour le cinéma, l’engagement de Disney à consacrer au moins 85 % de son investissement dans les œuvres d’expression originale française.
L’ensemble des signataires souligne qu’avec ces engagements, Disney « premier distributeur de films en salles en 2024 en France, réaffirme son ambition d’agir, aux côtés de l’ensemble des acteurs des secteurs du cinéma et de l’audiovisuel, et renforce ainsi la création et la diffusion au service des œuvres et du public. »
Hélène Etzi, présidente de The Walt Disney Company France, déclare : « Rendre les films accessibles au plus grand nombre, d’abord en salles, puis beaucoup plus rapidement sur la plateforme Disney+, est un premier pas essentiel pour répondre aux usages des Français. Cet accord témoigne de l’engagement indéfectible de Disney envers le public, et de sa volonté de continuer de travailler avec les talents et les producteurs français des secteurs du cinéma et de l’audiovisuel. »
Les organisations du cinéma se disent « très heureux que Disney+ rejoigne les opérateurs signataires de la chronologie des médias ayant conclu un accord de financement et de diffusion avec le cinéma, lui permettant ainsi de renforcer son soutien à la création française et européenne, et proposer à ses abonnés des films récents ».
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