Cinemed distingue un film turc

Nuit noire en Anatolie © Outplay

Le Festival de cinéma méditerranéen de Montpellier s’est clôturé le 28 octobre en distinguant Nuit noire en Anatolie d’Özcan Alper, ainsi qu’un film israélien et un documentaire franco-palestinien.

Parmi les longs métrages de la compétition officielle de ce 45e Cinemed, c’est donc Nuit noire en Anatolie du Turc Özcan Alper qui décroche l’Antigone d’or du meilleur long-métrage. Le film, que sortira Outplay le 24 janvier 2024, suit un musicien qui revient dans son village d’Anatolie, qu’il avait été forcé de quitter des années auparavant.

Le jury présidé par Pascal Elbé, accompagné des cinéastes Nadia Ben Rachid et Jean-Baptiste Durand, de la comédienne Zineb Triki et du musicien Arnaud Rebotini, a également remis une Mention au film israélien Le Déserteur de Dani Rosenberg, qui sera distribué en France par Dulac. Une tragi-comédie à l’actualité saisissante, dans laquelle un soldat israélien de 18 ans fuit le champ de bataille de Gaza pour rejoindre sa petite amie à Tel Aviv… tandis que l’armée est convaincue qu’il a été enlevé par le Hamas. Le film a été aussi salué du Prix de la Critique et celui de la meilleure musique.

Le Prix du documentaire est allé à Bye Bye Tibériade de Lina Soualem (co-production France/Palestine/Belgique/Qatar), accompagné en salles par JHR le 24 avril. Où la réalisatrice retourne dans le village palestinien de sa mère, la grande actrice Hiam Abbass, sur les traces de quatre générations de femmes.

Le Prix du Public a été décerné à 20 000 espèces d’abeilles de Estibaliz Urresola Solaguren (Jour2fête, 14/02/24), qui met en scène une petite fille née dans un corps de garçon, sa mère et sa tante lors de leur retour, le temps d’un été, dans la campagne du pays basque espagnol.

La Mère de tous les mensonges de la Marocaine Asmae El Moudir (Arizona, 15/05/24), reçoit le Prix étudiant de la première œuvre, après son Prix de la mise en scène Un Certain Regard et l’Œil d’or du meilleur documentaire à Cannes. La réalisatrice y reconstitue le quartier de son enfance à Casablanca, à travers sa propre histoire et celle de ses proches.

Un Palmarès qui montre, s’il fallait trouver un point commun à la mosaïque méditerranéenne, à quel point le retour aux origines et la quête d’identité questionnent les cinéastes…

Nuit noire en Anatolie © Outplay

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