Le projet porté par la commune vosgienne était défendu ce jeudi en CDACi.
Orpheline d’une offre depuis les années 1980, Rambervillers va bel et bien renouer avec le cinéma. Avec son nom symbolique, le projet de complexe Le Renaissance a reçu l’aval de la commission d’aménagement cinématographique des Vosges le 4 mai. Porté par la Ville, le futur établissement sera exploité par la SARL Complexe cinématographique marnais, présidée par Thierry Tabaraud, via une délégation de service public d’une durée de 5 ans.
Inséré dans un plan de revitalisation “Cœur de bourg”, le cinéma sera l’un des équipements principaux d’un pôle culturel plus large qui devrait comprendre également une médiathèque. Designé par le cabinet d’architectes Tracks (auteur notamment de L’Arcadia de Riom), Le Renaissance se présentera tout en hauteur, avec une base en grès des Vosges et un revêtement en béton teinté dans la masse d’une couleur similaire (voir photo), faisant ainsi le lien avec les toitures avoisinantes et l’église Sainte-Libaire. À l’intérieur, le hall se présente en double hauteur, avec le comptoir caisse/confiserie et une partie mezzanine après la zone de contrôle où seront diffusées des bandes annonces. L’ensemble sera égayé par des finitions acoustiques en bois (voir ci-dessous). À noter que le cinéma sera relié à un réseau de chaleur existant de la ville, évitant ainsi d’autres aménagements, d’autant plus que le centre ville est classé.
La grande salle de quelque 200 places, avec son Dolby Atmos et projecteur 4K, sera aménagée au rez-de-chaussée, les deux autres plus petites se trouveront au premier étage. La programmation sera éclectique avec un accent particulier mis sur l’art et essai, l’obtention du classement étant un objectif fixé par la municipalité dans la DSP. Si Rambervillers compte environ 6 000 habitants, le bassin de vie élargit la population à 18 000 personnes. Ainsi, l’étude du cabinet Vuillaume CinéConseil projette une fréquentation autour des 37 000 entrées annuelles. Au total, quelque 4 millions d’euros seront déboursés pour concrétiser ce projet, dont le chantier doit démarrer en novembre 2023 pour une ouverture espérée à l’été 2025.
Pour Thierry Tabaraud, la gestion du futur Renaissance lui permettra de renforcer son implantation locale. L’exploitant opère actuellement deux autres sites dans les Vosges : Le Néopolis de Neufchâteau (3 salles) et L’Empire de Saint-Dié-des-Vosges (4 écrans). Ce dernier doit se substituer à un nouveau projet après qu’une première mouture, pourtant validée en CDACi, est finalement avortée. Dans le Grand Est, Thierry Tabaraud exploite également les 7 salles du Ciné Quai de Saint-Dizier (Haute-Marne) et les 3 écrans du cinéma Pierre Brasseur de Vitry-le-François (Marne). Ces quatre établissements ont enregistré quelque 275 000 entrées en 2022.
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