Fin novembre, l’UNIC, l’organisation qui centralise les associations nationales d’exploitants de salles de cinéma, avec le concours de la CICAE et d’Europa Cinemas, a adressé une lettre ouverte aux décideurs européens. Celle-ci les exhortait à réfléchir à la stratégie de sorties de films en Europe. Le communiqué soulignait ainsi les contributions sociales, économiques et culturelles que les fenêtres d’exploitation apportent au cinéma.
Dans le même temps, ces organisations ont questionné la cohérence des projets européens actuels qui promeuvent à travers l’Union Européenne, les sorties « day-and-date » (le même jour sur plusieurs supports), objectant que cette méthodologie ne reflète pas les intérêts de la majorité de l’industrie européenne du film.
En amont de la Conférence annuelle organisée par Europa Cinemas, le Président de l’UNIC, Phil Clapp avait réfuté l’obstination de la Commission Européenne à inciter l’industrie du film à participer à ces expérimentations relatives à la VàD. Selon lui, cette politique menace d’affaiblir les exploitants européens, et pourrait, en outre, être synonyme d’impacts négatifs pour l’ensemble du secteur, une défiance partagée par nombre de professionnels.
La déclaration de l’UNIC décrivait également comment, ces dernières années, les exploitants européens ont su revitaliser l’expérience du spectateur cinéphile en lui offrant davantage de contenus variés, aussi bien en investissant dans leurs cinémas, qu’à travers leurs initiatives de développement de marketing et d’audience.
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