La section cannoise parallèle de la Société des réalisatrices et réalisateurs de films, caractérisée par sa sélection non compétitive, met en place une récompense qui sera attribuée par le vote des spectateurs, et qui fait le « pari de la singularité ».
« L’absence de compétition entre les cinéastes est une valeur à laquelle nous tenons. Elle garantit un esprit de partage et d’écoute qui protège les cinéastes et leurs films », rappellent les organisateurs. Le nouveau prix n’est donc pas conçu pour distinguer le “meilleur film” de la sélection, mais « comme un label destiné à aider un cinéaste et son film à rencontrer un public ».
Si le Choix du Public apportera assurément un supplément de visibilité, un coup de pouce à l’oeuvre primée, la Quinzaine invite le public à soutenir, par son vote, « le cinéma comme art de la mise en scène » et de « faire le pari de la singularité et de la liberté d’une écriture cinématographique ». C’est pourquoi l’initiative se place, tout naturellement, sous l’égide de Chantal Akerman « dont le regard pionnier, hétéroclite et farouchement indépendant peut servir de boussole à ce nouveau Choix du Public ». La Fondation Chantal Akerman dotera ainsi le lauréat de 7 500 euros.
De quoi prolonger le lien qui unit la cinéaste à la section parallèle où elle a présenté, en 1975, son chef d’œuvre, Jeanne Dielman, 23 quai du Commerce – 1080 Bruxelles qui lui a donné une reconnaissance internationale. Au cours des décennies suivantes, Chantal Akerman reviendra à la Quinzaine avec Golden Eighties (1986), Sud (1999), La Captive (2000) et Tombée de nuit sur Shanghaï (2007).
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