Small Things Like These avec Cillian Murphy ouvrira la 74e édition du festival international du film de Berlin, le 15 février, tandis que la section Panorama affiche une sélection audacieuse, dans laquelle certaines productions françaises peuvent rayonner.
Dans l’attente de la programmation complète, prévue ce lundi 22 janvier, la Berlinale continue de distiller des informations sur sa 74e édition, qui aura lieu du 15 au 25 février prochain. Après avoir annoncé la présidente du jury, en la personne de Lupita Nyong’o, ainsi que l’Ours d’or d’honneur, qui reviendra à Martin Scorsese, le festival dévoile à présent son film d’ouverture. Small Things Like These, une production irlando-belge, aura ainsi l’honneur d’inaugurer la Berlinale pour une projection en avant-première mondiale.
Un thriller à la sauce Irish pour l’entame
Réalisé par Tim Mielants (L’Ombre d’un mensonge), le film s’inspire d’un fait divers irlandais survenu au cours de l’hiver 1985 ; celui-d’un marchand de bois et de charbon – incarné à l’écran par Cillian Murphy – à la recherche de réponses sur de sombres secrets relatifs au couvent de son village, en lien avec l’exploitation abusive de filles ayant eu des relations sexuelles avant le mariage par une institution catholique, « L’asile de Magdelene ».
Une sordide affaire, également portée à l’écran par Ciarán Hinds (Game of thrones, Bon baisers de Bruges) et Emily Watson (Une merveilleuse histoire du temps, Sur la plage de Chesil). « Nous sommes convaincus que cette histoire qui allie la gentillesse envers les plus fragiles et la volonté de s’opposer à l’injustice trouvera un écho auprès de tous, a déclaré le directeur artistique de la Berlinale, Carlo Chatrian. Nous sommes impatients de présenter ce film « tranquille » mais tout à fait exceptionnel au début de Zeitgeist Irland 24, une année de célébration de la culture irlandaise en Allemagne.»
Une sélection Panorama singulière
Comme à l’accoutumée, la section Panorama de la Berlinale – non-compétitive mais ouverte à un vote du public – se veut « novatrice », « audacieuse » et « non-conventionnelle ». Cette année, elle adoptera une ligne « explicitement queer, explicitement féministe, explicitement politique », de sorte à voir le cinéma sous un autre jour. À cet effet, le Panorama, toujours dirigé par Michael Stütz, est à l’origine du prix du film queer de la Berlinale.
Au total, 16 pays sont représentés dans la sélection, dont la France avec Pendant ce temps sur Terre de Jérémy Clapin, déjà remarqué pour son film d’animation J’ai perdu mon corps, récompensé à la Semaine de la critique cannoise en 2019. Le long métrage, distribué par Diaphana, se concentrera sur la disparition d’un astronaute lors d’une mission spatiale et le deuil de sa femme, recontacté des années plus tard par une forme de vie non identifiée. L’illustre réalisateur André Téchiné, césarisé à plusieurs reprises, reviendra également sur grand écran avec Les Gens d’à côté. Le scénario est centré sur Lucie, une agent spécialisée de la police technique et scientifique, proche de la retraite, qui se retrouve perturbée par l’arrivée d’un jeune couple et de leur petite fille qui emménagent à côté de chez elle. Alors qu’elle se prend d’affection pour eux, elle découvre que le père est un militant anti-police au lourd casier judiciaire. Ce film acte le retour de la collaboration entre Isabelle Huppert et André Téchiné, qui n’avaient pas travaillé ensemble depuis Les Sœurs Brontë, en 1979. La distribution sera pilotée par Jour2Fête et les ventes par Pyramide International.
La sélection Panorama pour la Berlinale 2024 :
- Afterwar de Birgitte Stærmose (Danemark, Kosovo, Suède, Finlande)
- Alle die Du bist (Every You Every Me) de Michael Fetter Nathansky (Allemagne, Espagne)
- All Shall Be Well de Ray Yeung (Hong Kong, Chine)
- Andrea lässt sich scheiden (Andrea Gets a Divorce) de Josef Hader (Autriche)
- À quand l’Afrique? de David-Pierre Fila (République du Congo, Angola, Cameroun)
- Baldiga – Entsichertes Herz (Baldiga – Unlocked Heart) de Markus Stein (Allemagne)
- Betânia de Marcelo Botta (Brésil)
- Between the Temples de Nathan Silver (États-Unis)
- A Bit of a Stranger de Svitlana Lishchynska (Ukraine)
- Crossing de Levan Akin (Suède, Danemark, France, Turquie, Géorgie)
- Cu Li Không Bao Giờ Khóc (Cu Li Never Cries) de Lân Phạm Ngọc (Vietnam, Philippines, France, Singapour, Norvège)
- Diaries from Lebanon de Birgitte Stærmose (Liban, France, Qatar, Arabie Saoudite)
- Faruk de Aslı Özge (Allemagne, Turquie, France)
- Les Gens d’à côté d’André Téchiné (France)
- I Saw the TV Glow de Jane Schoenbrun (États-Unis)
- Janet Planet d’Annie Baker (États-Unis)
- Ještě nejsem, kým chci být (I’m Not Everything I Want to Be) de Klára Tasovská (République Tchèque, Slovaquie, Autriche)
- Jia ting jian shi (Brief History of a Family) de Lin Jianjie (Chine, France, Danemark, Qatar)
- Memorias de un cuerpo que arde d’Antonella Sudasassi Furniss (Costa Rica)
- No Other Land de Basel Adra, Hamdan Ballal, Yuval Abraham et Rachel Szor (Palestine, Norvège)
- The Outrun de Nora Fingscheidt (Royaume-uni, Allemagne)
- Les Paradis de Diane de Carmen Jaquier et Jan Gassmann (Suisse)
- Pendant ce temps sur Terre de Jérémy Clapin (France)
- Sayyareye dozdide shodeye man (My Stolen Planet) de Farahnaz Sharifi (Allemagne, Iran)
- Sex de Dag Johan Haugerud (Norvège)
- Teaches of Peaches de Philipp Fussenegger et Judy Landkammerr (Allemagne)
- Tongo Saa de Nelson Makengo (République démocratique du Congo, Belgique, Allemagne, Burkina Faso, Qatar)
- Verbrannte Erde (Scorched Earth) de Thomas Arslan (Allemagne)
- The Visitor de Bruce LaBruce (Royaume-uni)
- Yo vi tres luces negras (I Saw Three Black Lights) de Santiago Lozano Álvarez (Colombie, Mexique, France, Allemagne)
- Zeit Verbrechen de Mariko Minoguchi, Jan Bonny, Helene Hegemann, Faraz Shariat et Faraz Shariat (Allemagne)
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