L’association Moteur!, créée en 2015 par Caroline Sénéclauze, aide les jeunes à développer leur confiance en eux-mêmes et en leurs capacités. Dans ce cadre, son concours annuel propose à des jeunes de 14 à 22 ans, d’envoyer une vidéo d’une courte durée autour d’une personne qui les inspire. Gaspard Liberman, étudiant en dernière année de licence Arts du spectacle à Metz et réalisateur de courts métrages, est lauréat de l’édition 2020. Il partage son expérience et sa perception du cinéma.
Pourquoi avoir rejoint le Projet Moteur! et qu’est-ce que cette expérience vous a apporté ?
J’ai participé par hasard en voyant une vidéo sur Facebook quelques jours avant la fin du concours. Alors en pleine préparation d’un examen pour entrer en école de cinéma, j’ai tenté ma chance malgré mon manque de temps. Cela représentait une énorme opportunité pour moi puisque le concours rendait éligible au fonds d’aide CNC Talent, pouvant aller jusqu’à 30 000 €, une somme importante lorsque l’on veut réaliser un premier film. J’ai pu ainsi intégré le Projet Moteur! et monté les marches du Festival de Cannes. Cette expérience m’a permis de prendre confiance en moi et de me dire que je pouvais enclencher des leviers. Finalement, je n’ai pas eu cette bourse du CNC mais j’ai réussi à avoir des fonds autrement et à lancer la production de mon court métrage intitulé Les Suicidés, dont je commence le tournage en octobre prochain, donc deux ans après.
Est-ce que cette expérience a renforcé votre ambition de travailler dans le cinéma plus tard ? Et de quelle manière ?
C’était déjà quelque chose de très présent mais cela m’a permis d’avoir des contacts, de créer un réseau et tout simplement d’avoir un regard sur le “vrai” monde du cinéma et la “vraie” manière dont l’argent circule dans ce milieu. En étant en contact avec le CNC, on peut rencontrer des personnes et comprendre à quelles aides on peut prétendre en tant que jeune créateur. Mon expérience d’ambassadeur, précédemment à l’Acid et maintenant pour Moteur! a également été d’une grande aide, puisqu’elle m’a permis de m’exprimer lors d’un gala de solidarité de l’association au Gaumont Champs Élysées ; je n’avais pas conscience que le modèle du pitch avait une telle importance dans le secteur pour réunir des fonds.
Pouvez-vous nous parler de votre rapport à la salle ? Quelles sont celles que vous fréquentez ?
Je suis abonné à la carte UGC Illimité. J’ai choisi cette formule tout simplement pour la programmation. En effet, elle permet d’être utilisée dans d’autres cinémas comme les MK2, le Louxor ou encore des salles art et essai. C’est pour moi la principale raison. Cela me permet donc de fréquenter plusieurs salles différentes. Avec la carte Pathé Gaumont, j’aurais eu peut-être un meilleur confort de salles mais j’aurais vu moins de films. Je fréquente souvent les cinémas UGC des Halles, de Strasbourg Étoile, de Montparnasse mais aussi des salles art et essai comme celles du Vox, du Louxor, du Café des images ou encore celle du Klub à Metz.
Quelles sont les critères importants pour aller dans une salle plutôt qu’une autre ?
La localisation. La fréquentation aussi, notamment à l’UGC Montparnasse par exemple où il n’y a pas beaucoup de monde. Sinon, il y a aussi des films qui ne passent que dans certains cinémas comme au Klub à Metz. Je fréquente L’UGC Strasbourg, en particulier pour son confort et sa programmation.
Quel est votre genre de films voyez-vous au cinéma ? Êtes-vous plutôt films d’auteur ou blockbusters ?
J’aime vraiment les deux ! Je suis un abonné des blockbusters Marvel mais je regarde un peu de tout. Je m’intéresse également aux films d’auteur et aux films un peu “ovnis”. Les œuvres qui m’intéressent moins sont les films de patrimoine. Enfin, je porte une attention particulière aux séances en présence des équipes de films.
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