Dans son « baromètre long métrage », publié fin août, la Fédération des industries du Cinéma, de l’Audiovisuel et du Multimédia note un taux de délocalisation des tournages à son plus bas niveau… mais aussi un ralentissement des activités de production en France.
Estimé à 21 % (son niveau le plus bas de la décennie après 2017), le taux de délocalisation observé sur le 1er semestre 2018, confirme l’efficacité de la revalorisation des crédits d’impôt. Toutefois, la production de longs métrages de fiction d’initiative française (hors films d’animation et documentaires) accuse une petite baisse de 3% comparé au 1er semestre 2017 pour atteindre les 83 projets en cours.
Inquiétude sur la post-prod
Entre le 1er semestre 2017 et le 1er semestre 2018, les budgets ont diminué de 16 %, avec seulement 7 films supérieurs à 10 M€ de budget, et aucun film à 20 M€. Les films compris entre 2 et 4 M€, au nombre de 22, constituent la tranche budgétaire la plus représentée depuis l’année 2014. Enfin, parmi les investissements en production, les « postes techniques » affichent un recul de 27 %, ce qui devrait « se répercuter sur les prestataires et en premier lieu sur les acteurs de la post-production, en bout de chaîne de fabrication » d’après la FICAM, qui appelle à la mise en place d’un « véritable » plan de sauvegarde du secteur.
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