L’association d’éducation à l’image réaffirme que « Le cinéma est un art qui se découvre en salle », dans une tribune où elle demande aux ministres de la Culture et de l’Éducation nationale d’autoriser les séances scolaires dans les cinémas.
« Emmener les élèves voir des films en salle de cinéma peut sembler commun, or il s’agit d’un acte politique fort, un acte de citoyenneté, un acte de résistance. Plus encore suite aux événements tragiques qui se sont déroulés il y a peu et qui ont ébranlé la communauté éducative. »
Dans sa tribune, l’association qui coordonne les dispositifs nationaux École et cinéma, Collège, Lycéens et apprentis au cinéma, tient d’abord à défendre l’idée que, dans le contexte actuellement si anxiogène, « l’école est encore le lieu du “pour tous” et la salle de cinéma celui de l’expérience de la liberté d’expression et de l’esprit critique indispensable à tout citoyen. »
Ainsi, après la pétition lancée par des exploitants, Passeurs d’images demande à Roselyne Bachelot et à Jean-Michel Blanquer « de confirmer à l’ensemble des professionnels de l’image et de la communauté éducative que les salles de cinéma, dans le respect des protocoles sanitaires qu’elles ont mis en place, puissent accueillir les publics scolaires ». L’association attend aussi que les salles, « qui ne disposent pas d’une capacité économique à même de maintenir une partie de leur activité, puissent bénéficier d’un soutien exceptionnel afin de mener à bien ces séances scolaires .».
À ce jour 620 personnes ont signé cette tribune, dont de nombreux enseignants, exploitants et distributeurs (Les Acacias, Carlotta, Films du Préau, Gébéka, Jour2fête, Pyramide…) mais aussi des cinéastes (Laurent Cantet, Catherine Corsini, Stéphane Demoustier, Maïmouna Doucouré, Pascale Ferran, Christophe Honoré, Pierre-Luc Granjon, Cédric Klapisch… et Michel Ocelot qui a redessiné son Kirikou à l’occasion) ou des organisations professionnelles telles que l’ACID, l’ADRC, le GNCR ou le SDI.
La tribune et la liste complète des signataires est à lire ici.
et pour signer, c’est par là
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