Passe sanitaire : la FNCF dénonce une mesure « discriminante et précipitée »

Le président Emmanuel Macron lors d'une visite à Nevers, le 21 mai 2021, pour marquer la réouverture ©Raphael Lafargue/Pool/Bestimage

Après la décision du président Macron d’étendre le passe sanitaire aux lieux de culture dès le 21 juillet, la FNCF est dans l’incompréhension.

Avant tout, la Fédération nationale des cinémas français souligne qu’elle est « extrêmement favorable à la généralisation de la vaccination et à l’élan nécessaire que doit donner le gouvernement pour mettre un terme à cette épidémie ». Mais elle conteste la précipitation et la confusion qui entourent l’instauration du passe sanitaire dans les salles

« Pourquoi les lieux de culture et des loisirs doivent-ils le mettre en œuvre dans un délai si court, alors que d’autres secteurs, notamment sans obligation de port du masque comme la restauration, disposent de plus de temps ? », interroge Marc-Olivier Sebbag. Le délégué général de la FNCF rappelle que l’exploitation cinématographique est toujours dans le flou en ce qui concerne l’organisation technique de la mesure comme de ses conditions juridiques. « Quelles seront les responsabilités des cinémas, avec quelles sanctions pour les établissements comme pour les spectateurs ? » 

Le passe sanitaire est d’autant plus dur à avaler qu’il s’impose à un secteur qui avait « gagné sa réouverture », déplore Marc-Olivier Sebbag, en soulignant le dommage particulier qu’il va apporter à la fréquentation des jeunes, « auxquels la vaccination n’est ouverte que depuis le 15 juin et ceci sans aucune campagne de communication ».  

Au coût de la baisse de fréquentation « qui ne manquera pas d’arriver » s’ajoute, bien entendu, le coût de la mise en œuvre du contrôle de ce passe sanitaire dans les cinémas, dans des conditions d’organisation très complexes à identifier. 

« Nous ne comprenons pas pourquoi nous sommes, à nouveau, traités de façon discriminante et sans explication ni solutions apportées par gouvernement », conclut le délégué général de la FNCF qui travaille sur toutes les pistes de négociations comme contentieuses possibles.

Le président Emmanuel Macron lors d'une visite à Nevers, le 21 mai 2021, pour marquer la réouverture ©Raphael Lafargue/Pool/Bestimage

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