Nombre d’abonnés, chronologie des médias : Netflix examine sa situation en France

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Ted Sarandos, le co-PDG de la plateforme, a balayé différents sujets d’actualités concernant le service dans l’Hexagone mais aussi à l’international, dans un entretien au Journal du dimanche.

Avec 222 millions d’abonnés dans le monde, Netflix reste le leader sur le marché du streaming, malgré une perte historique d’utilisateurs au premier trimestre. En France, la plateforme n’avait plus communiqué de chiffres depuis 2020, où elle revendiquait alors 6,7 millions de foyers abonnés. « Nous comptons aujourd’hui plus de 10 millions de foyers », a avancé Ted Sarandos, sachant qu’un foyer se compose généralement de plusieurs comptes, laissant présager un chiffre plus élevé.

Cette légère érosion de ses abonnements à l’échelle mondiale aurait en partie poussé le géant à revoir sa position sur la publicité. Netflix envisage ainsi de lancer prochainement une offre où le contenu ne sera accessible qu’après avoir visionné une annonce publicitaire. « Nous allons donner le choix. En le proposant aux clients qui veulent payer moins cher et que la publicité ne rebute pas. […] Cela complexifiera notre modèle, mais nous permettra d’élargir notre audience. »

Dans un marché qui se densifie avec les croissances de Disney+, Amazon Prime Video ou encore AppleTV+, le co-PDG de Netflix affirme que « nous conservons de l’avance parce que notre ADN, c’est de satisfaire le consommateur. Pas les distributeurs, les exploitants de salles ou les opérateurs du câble. Notre stratégie ne change pas : nous offrons des contenus de qualité le plus rapidement possible à nos abonnés ».

Dans le JDD, Ted Sarandos réitère les récentes critiques formulées par la plateforme sur la chronologie des médias, qu’elle a pourtant signé avec les professionnels. « Cet accord représente une avancée positive. Je pense que le délai approprié est de quelques semaines et non de quelques mois. Il faut s’adapter aux attentes des consommateurs. La France fait figure d’exception dans le monde, mais ce modèle n’est pas soutenable. » Pour rappel, la clause de revoyure de l’actuelle mouture est fixée à janvier 2023.

Dans l’état actuel, peu de chances, donc, de voir des films estampillés Netflix Originals sortir au cinéma, forçant le service à patienter quinze mois avant de les proposer à ses abonnés. En revanche, le pré-achat semble être l’option privilégiée par la plateforme pour respecter ses engagements dans la création : elle a en effet participé au pré-financement du prochain film de Maïwenn, La Favorite, avec Johnny Depp. « Nous avons investi cette année 200 millions d’euros dans la création française, dont 40 millions dans des films indépendants », a confirmé Ted Sarandos au JDD.

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